Samedi 22 janvier 2022 17h-18h30
Enseigner l’histoire de l’art hors de l’histoire de l’art
Les formations d’histoire de l’art dans les grandes écoles scientifiques et les écoles supérieures d’art et d’architecture.
Table ronde organisée par Olivier Bonfait et Judith Kagan
à l’issue de l’assemblée générale du CFHA
Laurence Bertrand Dorléac, modératrice
Table ronde par visio cliquez ici pour le lien
Trop souvent, la formation en histoire de l’art dans l’enseignement supérieur est considérée, , comme limitée aux Universités ou aux grandes écoles « traditionnelles » pour ce champ disciplinaire (École du Louvre, École des chartes, Écoles normales supérieures).
Or l’histoire de l’art est tellement intéressante et engagée dans des questions contemporaines tant par ses approches du visuel que par la mobilisation de savoirs pratiques et méthodologiques que son enseignement existe dans bien d’autres établissements. La discipline est ainsi présente dans des écoles supérieures d’architectures et d’art et dans des établissements a priori plus éloignés de la discipline, tels que l’École polytechnique.
Afin de mieux connaître les modalités d’enseignements de l’histoire de l’art « en dehors de l’histoire de l’art » et d’ouvrir le CFHA à d’autres partenaires au regard du Congrès international d’histoire de l’art à Lyon en 2024 sur la thématique « Matière – Matérialité », il a semblé utile d’organiser une table ronde avec des enseignants de ces différentes formations.
Institutions et invités
- ENSBA : Guitemie Maldonado
- École supérieure d’art et design Grenoble-Valence : Amel Nafti
- École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville : Guy Lambert
- Ecole Polytechnique : Thomas Schlesser
- Harvard Graduate School of Design: Antoine Picon
Présentation des intervenants
Laurence Bertrand Dorléac est historienne de l’art, professeure des universités à Sciences Po. Elle est l’ auteure de nombreux textes, le dernier : Pour en finir avec la nature morte, Gallimard, 2020. Elle est aussi commissaire d’expositions. Elle a été élue en 2021 à la tête de la Fondation nationale des Sciences politiques et préside le conseil scientifique du Festival de l’histoire de l’art
Guy Lambert est maître de conférences en Histoire et culture architecturales à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris Belleville, chercheur à l’IPRAUS, umr AUSser. Historien de l’art (Université de Tours), docteur en histoire sociale et culturelle (Université de Versailles-Saint-Quentin en Yvelines), son parcours de chercheur s’est également inscrit dans le domaine de l’histoire des techniques (CDHTE-Cnam). Ses recherches s’intéressent à l’architecture des XIXe et XXe siècle comme domaine de savoir, comme pratiques et comme relations d’acteurs, en l’envisageant sous l’angle de l’histoire culturelle et de l’histoire matérielle. Membre fondateur de l’Association d’histoire de l’architecture en 2015, il en est président depuis 2017.
Docteur en Histoire de l’art contemporain, Guitemie Maldonado est professeure d’Histoire générale de l’art à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts (Paris) et chargée du cours organique Art Contemporain à l’École du Louvre. Sa thèse, publiée en 2006 aux éditions du CTHS sous le titre Le Cercle et l’amibe : le biomorphisme dans l’art des années 1930, offre un panorama de l’art de l’entre-deux-guerres en Europe et aux Etats-Unis.
Diplômée de l’école du Louvre et de la Sorbonne, Amel Nafti est depuis 2018 directrice de l’école supérieure d’art et de design de Grenoble Valence, après avoir été directrice des études et de la recherche à la Villa Arson, à Nice. Par ailleurs co-présidente de l’ANdEA, association nationale des écoles d’art, elle participe tout particulièrement à l’animation du groupe « Histoire des écoles d’art » et organise avec les professeur·es d’histoire et théorie de l’art de son école et al DRAC AURA un séminaire sur les pédagogies à l’oeuvre dans l’enseignement en école d’art.
Antoine Picon est directeur de recherches à l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées et professeur à la Harvard Graduate School of Design. Il est également président de la Fondation Le Corbusier et membre de l’Académie des Technologies. Il a publié de nombreux articles et ouvrages sur l’histoire des ingénieurs et sur l’histoire de l’architecture et de la ville. Il est notamment l’auteur de Architectes et ingénieurs au siècle des Lumières (1988), Claude Perrault (1988), L’Invention de l’ingénieur moderne (1992), La Ville territoire des cyborgs (1998), Les Saint-simoniens (2002), Culture numérique et architecture (2010), Ornament : The Politics of Architecture and Subjectivity (2013), Smart cities : Théorie et critique d’un idéal auto-réalisateur (2013), Smart Cities : A Spatialised Intelligence (2015), La Matérialité de l’architecture (2018).
Thomas Schlesser est directeur de la Fondation Hartung-Bergman à Antibes et professeur d’histoire de l’art à l’Ecole polytechnique depuis 21014. Il a soutenu sa thèse à l’EHESS (Réceptions de Courbet, fantasmes réalistes et paradoxes de la démocratie (Les presses du réel, 2007) et a publié de nombreux ouvrages sur Gustave Courbet, Paul Chenavard ainsi que sur la censure. Il est également l’auteur de L’Univers sans l’homme (Hazan, 2016) dont il s’apprête à tirer une exposition au Musée des Beaux-Arts de Valence et de Faire rêver (Gallimard, 2019). Il publiera chez Gallimard une biographie d’Anna-Eva Bergman
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