16 et 17 novembre 2017, Université Paul Valéry (Montpellier III)
Si les périodes de conflit ont toujours été des moments privilégiés pour réifier l’ennemi, lui ôter une part de son humanité et repenser les sentiments d’appartenance nationaux, politiques et religieux, la Grande Guerre, par la profonde modernité de sa violence et par son ampleur, a redessiné les contours de la plupart des identités de son temps, qu’elles soient individuelles ou collectives. Les expériences brutales de mixité sociale, la soumission politique des peuples à un pouvoir fort et centralisé, l’exaspération de la haine ressentie à l’égard de l’ennemi, la découverte d’une violence déshumanisant le combattant, le deuil, le mal du pays, la mutilation ont conduit à autant de bouleversements majeurs dans la manière de se percevoir et d’appréhender l’altérité, . . . → En lire plus