Histoire de l’art, 88 : Limites : objets et matérialité, 2021/2
VARIA
Kshanti Gamage
L’usage épiscopal des crosses serpentiformes en émail de l’œuvre de Limoges (XIIIe siècle). Performance et représentation
Une centaine de crosserons réalisés en émail de l’œuvre de Limoges durant le XIIIe siècle possède des volutes se terminant en une gueule de serpent. Longtemps perçu comme un symbole du Bien ou du Mal, le serpent de ces crosses témoigne davantage d’un usage performatif de l’insigne grâce à la charge émotionnelle que le reptile véhicule. En abordant cet objet, l’article tente de reconstruire la perception sociale et sensorielle du serpent au Moyen Âge afin de mettre en lumière l’élaboration iconographique complexe de ces volutes, véritables supports d’une mise en scène de la lutte. Cette lecture contextualisée, notamment dans le . . . → En lire plus