Journée d’études – Seth Siegelaub et cætera : archive, art conceptuel, textile

Journée d’études organisée par l’Institut national d’histoire de l’art

Lundi 26 mai 2014
9h30-18h

Comité scientifique
Annie Claustres, Sara Martinetti, Philippe Sénéchal (INHA)

Cette journée d’études réunit des intervenants internationaux pour dresser un état provisoire des recherches sur le travail de Seth Siegelaub (1941, Bronx, New York – 2013, Bâle), connu avant tout pour avoir été l’un des promoteurs de l’art conceptuel américain au tournant des années soixante-dix. À travers une série d’exposés, d’entretiens et d’archives orales ainsi qu’une sélection de documents présentés en vitrine, elle donnera un aperçu de son archive, dont l’envergure et la nature restent à sonder.

Après avoir dirigé une galerie d’art et de tapis orientaux, Seth Siegelaub organise à partir de 1968 une série de 21 projets d’expositions et de catalogues qui révolutionnent les manières de présenter et de distribuer l’art. En 1972, date-clé dans une carrière en tout point atypique, il quitte le monde de l’art new-yorkais et s’établit à Bagnolet, où il collecte, compile et publie des textes critiques sur la communication et fonde l’International Mass Media Research Center (IMMRC). Au début des années 1980, il commence une collection de textiles anciens et de livres sur le sujet, qui l’amènera en 1986 à fonder le Center for Social Research on Old Textiles (CSROT) à Amsterdam et à publier une bibliographie de référence en 1997. La première décennie du nouveau millénaire voit la création de la Stichting Egress Foundation, qui rassemble tous ses projets en même temps qu’elle accueille de nouvelles recherches.

Le portrait renouvelé de Seth Siegelaub en éditeur, bibliographe, collectionneur, archiviste, et cætera ouvre l’histoire de l’art contemporain à d’autres disciplines, en l’occurrence les sciences de la communication et les arts décoratifs, qui tout en lui étant connexes la questionnent dans ses fondements. Les points de vue développés lors de cette journée tenteront de montrer que les démarches de Seth Siegelaub, aussi disparates qu’elles puissent sembler, relèvent d’une méthode commune qui s’appuie sur le réseau des idées et la circulation des écrits.

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