Appel à communication : « Représentations de la mémoire » (Los Angeles, 10-11 octobre 2013)

Quand le Sénat français a voté en 2012 la commémoration de la guerre d’Algérie le 19 mars de chaque année, la lutte ancienne mais persistante autour de la commémoration s’est de nouveau retrouvée au centre des débats.  Alors que ce vote était initialement prévu pour 2002, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants l’avait reporté, en déclarant : « 40 ans plus tard est encore trop tôt ».  Bien que cette date rejoigne le 14 juillet, le 11 novembre et de nombreuses autres en tant que commémoration des actions françaises en métropole et à l’étranger, elle reste ancrée dans la controverse.  Cet acte législatif parmi d’autres comme la loi Taubira, soulève une question de l’autodétermination (agency) : qui décide de la mémoire historique et pour qui est-elle décidée ?

Au-delà des commémorations symboliques, il existe des mémoriaux propres et des lieux de mémoire. Dans un pays où les monuments définissent le paysage, quel rôle jouent ces monuments? D’autre part, que signifient l’absence de monuments ou des événements historiques non-consacrés ? Quelles commémorations métaphoriques – culturelles, littéraires, artistiques – comblent ce vide ? Alors que le génocide au Rwanda a 20 ans et que les pays du Maghreb reconstruisent leurs identités nationales après le printemps arabe, on peut se demander quels actes de commémoration sont développés en dehors de la France.  L’éventail des commémorations – entre les lieux et la littérature, du personnel au collectif – est défini par sa complexité inhérente et la négociation incessante des acteurs, des auteurs et du public.

Pour notre 18e colloque annuel, le département des études françaises et francophones de UCLA lance un appel a communication, pour des sujets traitants des processus, des fonctions et des manifestations de la commémoration dans la littérature, les arts et les domaines connexes.  Pour mieux envisager la nature complexe de la commémoration, nous cherchons des interventions venant de nombreux domaines, y compris, mais non limité à, la littérature, l’histoire, l’architecture, l’art, le cinéma et les études postcoloniales.

Nous accueillons des propositions traitant de sujets français et francophones provenant d’une variété de disciplines. Veuillez envoyer un résumé de 300 mots en anglais ou en français, accompagné d’un titre, votre affiliation universitaires et vos coordonnées à uclaffsconference2013@gmail.com.  Les communications doivent durer 20 minutes au maximum. Les candidatures doivent être déposées avant le 30 avril 2013.

Les sujets/thèmes peuvent inclure mais ne sont pas limités à :

Le public et l’auteur

o   Les processus d’aliénation
o   La paternité du texte et le genre de l’auteur
o   Le témoin et le témoignage
o   L’autobiographie comme auto-commémoration

 La mémoire historique/collective

o   Le nationalisme et l’identité nationale
o   L’institutionnalisation de la commémoration
o   La post-mémoire et la transmission du traumatisme
o   L’anamnèse et l’amnésie

Le mythe, le rituel et la légende

o   Les odes, la poésie épique et l’éloge
o   Le mythe et la mémoire fausse

Les objets de commémoration

o   Les lieux, les villes et les sites
o   Les gens, le portrait et les documentaires
o   Les événements, les affrontements et la perte

 

Contactuclaffsconference2013@gmail.com

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