Le Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance à Tours cherche des articles à publier pour un ouvrage intitulé « Fabrique et usages du jardin du XIVe au XVIIIe siècle. Dessin, techniques, botanique ». Il s’agit de s’inscrire dans les axes développés lors du colloque Fabrique et usages du jardin tenu en 2010 (Alain Salamagne et Pascal Liévaux dir.), qui ont toutefois été étendus au XVIIIe s.
Présentation du colloque : « Les jardins de la Renaissance sont liés depuis le XIVe siècle à l’idée de nature et de plaisance ; le colloque Fabrique et usages du jardin du XIVe au XVIIe siècle en étudiera divers aspects : mise en œuvre du végétal, aménagements hydrauliques, usages et parcours, restauration…
Aborder le thème du jardin à la Renaissance, et ne poser d’abord que l’éventuelle influence de l’Italie dans la transmission de modèles et leur réception outre-monts, procéderait d’une vision erronée. Si Louis XII confie l’aménagement des jardins au napolitain Pacello da Mercogliano, ceux-ci allaient faire l’admiration des Italiens : en 1512, appelé par le marquis François Gonzague pour travailler à la création d’un jardin près de Mantoue le jardinier Giulio Cesare Martinengo se proposait de s’inspirer de ceux de Blois. Croisements d’influences, circulation des hommes et des modèles, diffusion des livres imprimés, le jardin devient bien au XVIe siècle un topos du discours, qui s’enrichit aussi d’une pratique dont la redécouverte des sciences ou des conditions de nature ordonne la composition.
Des parcs, jardins d’agrément et de plaisir du Moyen Age, aux jardins construits du XVIe siècle avec leur ordonnance géométrique, des jardins des simples à ceux des plantes médicinales qui de Padoue et Bologne se répandent à Leiden (1577), Leipzig (1580), Cologne ou Breslau (1587), l’environnement rural ou urbain, celui des châteaux ou des grandes demeures patriciennes, sera contraint par cet aménagement de l’espace.
Avant le XVIe siècle, l’appréhension des dispositions de ces jardins n’est permise qu’à travers la conservation des comptabilités de chantier et de manière indirecte par les miniatures. Mais l’archéologie des jardins, au Royaume-Uni en particulier, permet de proposer une interprétation complémentaire sur l’aménagement des sols et des structures, les rapports à l’hydraulique et de questionner encore les processus de recréation des jardins renaissants du XIXe siècle à nos jours. »
Les articles doivent contenir 35000 signes et 10 illustrations.
Contact, informations : Lucie Gaugain (CESR) : luciegaugain@wanadoo.fr ou lucie.gaugain@univ-tours.fr ou 06-84-14-81-18
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.