Une idée reçue voudrait qu’après des siècles de déférence à un idéal néo-platonicien de perfection notre modernité ait choisi de couper toute référence à la perfection, et partant se soustraie aux jugements qui prétendraient évaluer les oeuvres humaines en termes normatifs d’imperfections.
Le présent colloque fait l’hypothèse inverse: et si l’imperfection était une condition nécessaire à l’oeuvre d’art ?
Entre une conception qui en appelle à la notion de progrès en présupposant l’imperfection des oeuvres antérieures et une pensée qui met l’accent sur les écarts par rapport à des normes idéales, on pourrait plaider pour un sens positif de l’imperfection ouvrant à un questionnement multiple: entre autres, celui de la double nature de l’imperfection (jugement de valeur et jugement de . . . → En lire plus