Conférence : « Les choses banales : une relecture » par Daniel Roche (Paris, 1er avril)

Jean-Etienne Liotard, La belle chocolatière (détail), 1744-1745, Dresde,L’Histoire des choses banales est en 1997 le résultat d’un double mouvement de recherches. Personnel, il est à replacer dans une réflexion commencée avec le Peuple de Paris en 1981, qui s’efforce de redonner vie à l’Histoire sociale urbaine. Collectif, c’est un moyen de contribuer à l’Histoire économique délaissée en partie dans le champ français et de collaborer aux interrogations qui mobilisent les historiens européens (J.-C. Perrot, E. Ferrone, J. Brewer, par exemple) sur la compréhension de la naissance des économies de consommation et de commercialisation dominantes. Notre culture a définitivement banalisé l’objet et oublié ce que pouvait être son rôle dans les cultures de . . . → En lire plus

Appel à communication : « L’objet égyptien. Source de la recherche » (Paris, juin 2015)

Vase à onguent en forme de lion prophylactique« Tirer des collections, pour l’instruction du public, l’enseignement qu’elles renferment et […] former les conservateurs, les missionnaires et les fouilleurs […]. », tel était le dessein de l’École du Louvre lors de sa fondation en 1882. Parmi les disciplines majoritairement archéologiques que l’institution se propose dans un premier temps d’enseigner, l’égyptologie figure en bonne place et les collections du Louvre servent de support à l’apprentissage de cette discipline.

C’est cette tradition, toujours vivante, qui nourrit le propos de ce colloque ; il vise à mettre en lien les différentes recherches, universitaires et muséales, qui privilégient « l’objet » comme support de leurs études ainsi que . . . → En lire plus

Appel à communication : « Circulations, métissages et culture matérielle (XVIe – XXe siècles) » (Bordeaux, octobre 2015)

Pieter Gerritsz. van Roestraeten, Nature morte avec tasses chinoises, 1645-1700, BerlinLe Conseil scientifique du Centre des Mondes Modernes et Contemporains (CEMMC-Bordeaux-Montaigne) a décidé de monter un colloque terminal sur la culture matérielle, car c’est une thématique fédérative qui peut concerner tous nos axes de recherche. Les villes portuaires, par définition cosmopolites et donc métissées, présentent une culture matérielle spécifique avec notamment l’arrivée de produits étrangers voire exotiques, l’établissement de communautés étrangères apportant avec elles d’autres habitudes de consommation, le brassage permanent des cultures. La culture matérielle est utile à l’étude des pouvoirs, notamment dans le domaine des représentations. Enfin, c’est un des critères majeurs . . . → En lire plus

Conférence : « Pourquoi revenir aux choses ? » par Laurence Bertrand Dorléac (Paris, 19 novembre 2014)

Jacques Tati, PlaytimeLes artistes sont parmi les premiers à prendre au sérieux les choses, non pas comme avant tout inférieures, mais douées de charme, de sens et de facultés propres à donner matière à penser, à croire, à rêver. En les abandonnant à leur circulation, ils ont confié aux collectionneurs et aux musées le soin de classer leurs représentations. Or, il n’y a pas de «sujet» plus déstabilisant que les choses, qui ne vienne plus efficacement mettre en cause les catégories les plus assurées.

C’est aussi le constat des sciences humaines et sociales qui ont depuis longtemps considéré ces choses comme des objets complexes, dignes de «biographies» (IgorKopytoff, . . . → En lire plus