Une réduction drastique et absurde du nombre de postes ouverts comme maitre de conférences

Un gâchis. Il n’y a malheureusement pas d’autre mot.
Alors qu’à Paris sont ouvertes quatre expositions rien que sur l’art du XVIIe siècle saluées par la presse et qui rencontrent un succès public, alors que les expositions sur l’art ancien ou contemporain se multiplient pour le plus grand bonheur des touristes et des personnes qui ont du temps libre (une partie forcément croissante de la population), alors que les tragiques événements de janvier ont montré toute l’utilité d’une formation au collège et au lycée à l’histoire de l’art et à la compréhension des images, la France continue de refuser d’avoir une formation en histoire de l’art digne de ce nom, aussi bien dans le secondaire qu’à l’Université.
Résultat : il n’y a cette année aucun poste de maitre de conférences en histoire de l’art du Moyen Age ni en période moderne, et le nombre de postes ouverts a drastiquement réduit par rapport à l’an dernier (de 9 à 19 pour les maitres de conférences). Comment dès lors inciter les étudiants brillants à continuer dans la recherche, à se lancer dans un doctorat ? Nos élites croient-elles que l’on construit une exposition Bonnard d’un claquement de doigt, en consultant google, sans une recherche fondamentale, sans la production de catalogues et de thèses ?
La tendance est malheureusement la même pour le nombre de postes ouverts au concours de conservateurs. Il était de 14 en 2012 pour les conservateurs territoriaux, il n’est que de 9 cette année (dont 3 en interne).

Nombre de postes en section 21 : MCF : 9 Professeur : 16 ; section 22 : MCF 30, Professeur : 25

Je vous rappelle que vous pouvez suivre la liste et les résultats des comités sur le site très bien fait, grâce au travail de nos collègues de l’Association Française d’histoire http://afhe.hypotheses.org/suivi-des-recrutements

Olivier Bonfait, Président de l’APAHAU