Séminaire – « Chorégraphies » : Figurer le mouvement dans les traités de danse et de jeux sportifs de la première modernité (15 mai 2019, Paris)

Cesare Negri, Le Gratie d’Amore / Nuove inventioni di balli 1602 / 1604.

À partir des fonds conservés à la Bibliothèque nationale de France et au Centre national de la danse, le programme invite à penser la place des pratiques graphiques et de l’image dans la création chorégraphique et dans ses processus de transmission, depuis les premières expériences du XVIe siècle jusqu’aux créations et interprétations contemporaines, quand le recours au dessin comme outil de l’exploration esthétique interroge aussi le statut des créations graphiques et de l’image, supports transitoires, traces du processus somatique, en deçà de l’œuvre.

En partenariat avec la Bibliothèque nationale de France et le Centre national de la danse

Intervenantes

  • Antonella Fenech Kroke (Centre Chastel)
  • Marina Nordera (université Côte d’Azur)

Marina Nordera : « Come nel presente disegno si dimostra » : les planches gravées de Le Gratie d’Amore de Cesare Negri (1602)

Cette contribution propose une analyse de la codification et de la représentation du corps dansant dans les planches gravées par Leone Pallavicino d’après les dessins de Mauro Rovere pour Le Gratie d’Amore de Cesari Negri (Milan, 1602). Le processus de publication de ce traité sera étudié dans le cadre de la production artistique et de la culture visuelle milanaise de cette époque et en relation aux techniques de danse qui en constituent l’objet. En particulier, dans 16 des 29 planches l’attention est portée au corps masculin dansant en situation d’apprentissage. Ces images ne se limitent pas à illustrer le texte, mais contribuent à transmettre une certaine conception de la corporéité, ainsi que des qualités posturales, gestuelles et dynamiques par lesquelles ces partitions corporelles visent à mettre en mouvement le lecteur, qui devient danseur.

Antonella Fenech Kroke : Le geste et la règle. Techniques du corps et du jeu

Pendant la première modernité s’engage un processus qui vise à la formation et à l’idéalisation de l’homo sportivus et fait écho à la normalisation des techniques ludiques et corporelles engagée par une littérature dont l’essor remonte au XVe siècle. Dans de nombreux traités des jeux, les images sont appelées à visualiser les contenus textuels tout façonnant une nouvelle norme ludique. Dans ma contribution je prendrai en considération le potentiel des images qui est mis à profit par cette littérature consacrée aux pratiques sportives en vue de la fixation, de la transmission et de l’apprentissage des pratiques ludico-sportives.

Voir le programme complet du séminaire

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Informations pratiques

15 mai 2019 – 17h-20h

Galerie Colbert, salle Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

Entrée libre

 

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