Colloque : « Les idoles entrent au musée. La sculpture, son historiographie, sa muséographie (1650-1880) »

Organisé les 10,11 et 12 juin 2014, à l’initiative de Caroline van Eck, le colloque « Les idoles entrent au musée » réunit l’École du Louvre, l’Université de Leyde et la Fondation néerlandaise pour la recherche scientifique (NWO) autour de la sculpture, son historiographie, sa muséographie, de 1650 à 1880.

Un projet international et pluridisciplinaire pour trois jours de questions, d’échanges et de débats entre histoire de l’art, ethnographie, muséologie et esthétique, sur le statut de la sculpture.
Quel est le rôle de la sculpture dans les origines de la religion ? Comment est-on passé du fétiche ou de l’idole à l’œuvre d’art ? Quels sont les rapports entre les pratiques idolâtres et fétichistes des peuples dits primitifs et l’appréciation esthétique de la statuaire en Occident ? Quel statut accordons-nous aux artefacts des cultures qui ne sont pas les nôtres, et pour quelles raisons ? Pourquoi recevons-nous les statues des divinités grecques dans le musée du Louvre tandis que les statues des divinités indiennes, polynésiennes ou africaines sont conservées au musée de l’Homme ou dans un musée d’ethnographie ? Pourquoi réservons-nous un statut spécial, celui d’œuvre d’art, à la statuaire occidentale, et un autre, celui de fétiche, qualification attribuée à ces objets aux XVIIIe et XIXe siècles, à la statuaire des cultures non-européennes ?
Autant de questions qui, de 1650 à 1880, ont modelé la muséographie et l’historiographie de la sculpture et dont certaines n’ont rien perdu de leur actualité.

Avec la participation de : Caroline van Eck (professeur en histoire de l’art et de l’architecture prémodernes, Université de Leyde ; chercheur invité, École du Louvre), Philippe Durey (conservateur général du patrimoine, directeur de l’École du Louvre), Pascal Griener (professeur, Institut d’histoire de l’art et muséologie, Université de Neuchâtel), Frits Scholten (conservateur en chef du département de la sculpture, Rijksmuseum Amsterdam), Erin Downey (doctorante, Temple University ; Kress Fellow, Université de Leyde), Anne Ritz-Guilbert (docteur en histoire de l’art (HDR), équipe de recherche, École du Louvre), Guilhem Scherf (conservateur en chef, département des sculptures, musée du Louvre), Ruurd Halbertsma (conservatrice en chef du département des sculptures grecques, musée national d’Antiquités, Leyde ; professeur en muséologie, Université de Leyde), Claire Mazel (docteur en histoire de l’art, CRHIA, Université de Nantes), Thomas Beaufils (maître de conférences, IRHiS-UMR CNRS 8529, Université de Lille 3), Cecilia Griener Hurley (docteur en histoire de l’art (HDR), équipe de recherche, École du Louvre), Bram van Oostveldt (post-doc, Université de Leyde ; maître de conférences, Université d’Amsterdam), Maarten Delbeke (associate professor, Théorie de l’architecture, Université de Leyde), Stijn Bussels (directeur du programme ERC Elevated Minds. The Sublime in Architecture and the Theatre in 17th-century Paris and Amsterdam, Université de Leyde), Tomas Macsotey (post-doc, département d’histoire de l’art et de musicologie, Université autonome de Barcelone).

Capture d’écran 2014-05-22 à 01.02.12

Leave a Reply