Avis de soutenance : « Le Vésuve et saint Janvier. L’éruption de 1631 et ses représentations à Naples au XVIIe siècle »

dutrechSoutenance de thèse en histoire de l’art de Karen Dutrech

Le Vésuve et saint Janvier. L’éruption de 1631 et ses représentations à Naples au XVIIe siècle

sous la direction de Michel Hochmann

 

samedi 15 novembre 2014

salle 117 à l’EPHE Le France à 14 H

190, avenue de France – 75013 Paris

en présence du jury composé de :

M. Michel Hochmann (directeur d’études à l’EPHE)

Mme Brigitte Marin (professeur à l’Université d’Aix-Marseille I et directrice d’études à l’EHESS)

Mme Claudine Vassas (directrice de recherches au CNRS, CAS/LISST Toulouse)

M. Andrea Zezza (professeur à l’Université Naples II Santa Maria Capua Vetere)

 

La soutenance sera suivie d’un pot, auquel vous êtes conviés. Pour des questions d’organisation, je vous remercie de bien vouloir m’informer, dans la mesure du possible, de votre venue éventuelle.

 

Résumé :   Cette thèse porte sur l’éruption du Vésuve de 1631 et ses multiples représentations à Naples à travers l’étude d’un corpus de textes et de tableaux produits au lendemain de la catastrophe et tout au long du XVIIe siècle. Cette production s’articule autour d’enjeux politiques, religieux et sociaux majeurs pour l’histoire et l’identité dans lesquelles se reconnaît la ville et que nous envisageons selon une approche interdisciplinaire : esthétique, historique et anthropologique. Les peintres napolitains tels Micco Spadaro, Scipione Compagno, Battistello Caracciolo, ainsi que le Bolonais Dominiquin, furent mis au défi de représenter la catastrophe et l’analyse de leurs œuvres permet d’assister à l’éclosion d’une image inédite de Naples mais aussi à l’émergence du paysage vésuvien. C’est en effet à la suite de l’éruption de 1631 que le volcan fait son apparition dans la peinture et que saint Janvier s’impose dans l’espace dévotionnel napolitain, l’efficacité symbolique de bouclier face au volcan qu’on lui attribue s’affirmant à la faveur de cet événement. Fabrique du paysage vésuvien, du portrait d’une ville régénérée par la tragédie et d’un « maître du feu » négociant périodiquement la survie de la communauté, l’éruption de 1631, ainsi distinguée, apparaît comme un laboratoire à l’intérieur duquel s’expérimentent, s’élaborent, se confirment ou se reconfigurent l’identité de Naples et ses modes de représentation. Cette étude vise à cerner et à préciser le rôle de la peinture et des images dans l’invention d’un nouveau mythe alliant Parthénope au feu du Vésuve et à son contre-feu, tout aussi ardent, celui de son « champion », saint Janvier.

 

Avis de soutenance K. Dutrech (PDF)

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