Olivier Bonfait, Poussin et Louis XIV : peinture et monarchie dans la France du Grand Siècle, Paris : Hazan, 2015
14,2 x 21 cm
224 pages – 48 illustrations couleurs
Date de parution : avril 2015
Prix : 27,00 €
ISBN : 9782754108133
Comment Poussin, qui a peint presque tous ses tableaux à Rome, est-il devenu un artiste français ? Pourquoi un peintre dont le séjour à Paris fut un échec est-il un héros national ? Dans les histoires qui relient Poussin à la France au XVIIe siècle, de Richelieu à Fénélon, une suite de méprises furent à l’origine d’appropriations fécondes. Il a fallu en quelque sorte déconstruire la création de Poussin pour qu’elle devienne une peinture française. Or la royauté, tant par ses institutions que par ses discours, est au cœur de ce travail qui fit de Poussin la gloire de la nation.
Au-delà du mythe Poussin, cet essai souhaite montrer comment les multiples interactions autour de tableaux et les négociations autour de la figure d’un peintre transforment l’œuvre d’un artiste. En effet un cercle de collectionneurs dans la France de la Fronde, la monarchie absolutiste, l’histoire de l’art naissante ont fait du Poussin épris de la Rome antique un peintre français moderne.
Le premier peintre du Roi, appelé à décorer la grande Galerie du Louvre, convoqué comme paradigme à l’Académie Royale est devenu à la fin du règne de Louis XIV un peintre de la sphère privée, janséniste par sa sécession avec l’Etat. Un artiste prêt à incarner l’esthétique de Gide et la grandeur de la République.
Cet essai accompagne l’exposition « Poussin et Dieu » au musée du Louvre du 2 avril au 29 juin 2015.
Pour voir les détails sur le site des éditions Hazan, cliquez ici.
SOMMAIRE
Ouverture : Repenser Poussin
Partie 1 : Rome. Un Poussin baroque ?
Paris refusé
Roma Felix
Un transfert à Paris raté
Partie 2 : Paris. « Le Raphaël de notre siècle »
Les « hérétiques »
« Illuminer les aveugles »
Consécration royale, appropriation nationale
La diffusion par la gravure : reproduction et interprétation
Partie 3 : La Cour et l’Académie. « L’illustre Poussin » ?
Le Brun et Poussin : conflits autour du grand format
Poussin à l’Académie : un modèle ambigu
Poussin et les peintres
Partie 4 : Le Cabinet de Félibien. « La gloire de la nation »
Paris contre Rome
Le Poussin de Félibien : l’artiste absolu
Une réception janséniste de Poussin ?
Final : Nicolas Poussin entre les Anciens et des Modernes (et au-delà)
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