Histoire de l’art, 86, Isabelle Le Pape et Yannick Le Pape, « Il cosmopolita campo delle idee »

Histoire de l’art, 86 : Grèce(s), 2020/2
VARIA

Isabelle Le Pape et Yannick Le Pape

« Il cosmopolita campo delle idee ». Modèles, méandres et métamorphoses de la Biennale de Venise

Depuis la première édition de 1895, la Biennale de Venise n’a cessé d’élargir son champ d’expertise, non sans s’interroger sur sa vocation, devenant vite l’instrument d’un rayonnement international qui se voulait aussi économique et politique. Faire retour sur l’histoire de la Biennale, c’est suivre cette construction en creux d’une exposition trop emblématique pour ne pas être convoitée. C’est aussi mettre en lumière ce qui survit d’édition en édition, par-delà les troubles de l’histoire : le désir d’influencer l’art plus que d’en consigner les évolutions ; l’interrogation quant à la mondialisation de l’art et à son impact sur le principe de sélection, à laquelle se heurta la Biennale dès la création des pavillons nationaux et qui, à l’ère du village global et des migrations, la confronte encore et toujours à ses paradoxes.

Télécharger l’article au format PDF.

“Il cosmopolita campo delle idee”: Models, Meanders and Metamorphoses of the Venice Biennale

Since its first edition in 1895, the Venice Biennale has constantly broadened its field of expertise, not without questioning its vocation, quickly becoming the instrument of an international influence that was also intended to be economic and political. Looking back over the history of the Biennale means following this hollow construction of an exhibition that is too emblematic not to be coveted. It also means highlighting what survives from one edition to the next, beyond the troubles of history: the desire to influence art more than to record its evolution; and the questioning of the globalization of art and its impact on the principle of selection, which the Biennale has faced since the creation of the national pavilions and which, in the era of the global village and migrations, still confronts it with paradoxes.