Conférence du GRHAM : « L’Amour peintre. La peinture française du XVIIIe siècle au prisme de son érotisme » par Guillaume Faroult (29 avril 2021, en visioconférence)
Type : Conférence.
Date et horaire : 29 avril 2021 à 19h.
Lieu : Visioconférence sur Zoom (lien ci-dessous)
https://zoom.univ-paris1.fr/j/97831404960?pwd=TDlobXdkcHVKVm81OGEvMkUxQVh3QT09
Pour tout renseignement : asso.grham@gmail.com
Dans la France du XVIIIe siècle, peinture et amour s’épousent. Les peintres les plus brillants : Watteau, Boucher, Lancret, de Troy, Greuze et Fragonard, consacrent leur talent à l’inspiration amoureuse. Les valeurs identitaires des élites françaises se renouvèlent et s’éloignent en partie de l’héroïsme guerrier du Grand Siècle pour embrasser les vertus pacificatrices de la galanterie. Cette période est traversée par une grande diversité de discours souvent antagonistes sur l’amour, entre sincérité sentimentale et cynisme libertin. Les écrivains et les philosophes (Fontenelle, Voltaire, Marivaux, Crébillon, Diderot et Rousseau) inspirent, commentent ou critiquent ce basculement des valeurs qui fait du comportement amoureux un enjeu voire un défi à l’aune des normes sociales, politiques ou religieuses de leur époque.
Alors que la réévaluation de « l’art du XVIIIe siècle », cher aux Goncourt, passe, au XIXe siècle, par le filtre de l’érotisme, les historiens de l’art des cinquante dernières années ont été relativement plus réticents à développer leurs travaux selon cet axe. Donald Posner, Mary Sheriff ou Andrei Molotiu ont néanmoins engagé des analyses stimulantes consacrées à Watteau ou Fragonard. Les historiens de la littérature ont, de leur côté, largement exploré cette voie. Guillaume Faroult vient de publier un livre qui entreprend la vaste étude de « l’imagerie amoureuse » de la France du XVIIIe siècle.
Guillaume Faroult est historien de l’art et conservateur en chef au département des Peintures du musée du Louvre où il est en charge des peintures françaises du XVIIIe siècle ainsi que des peintures britanniques et américaines. Il travaille notamment sur les relations entre peinture et littérature, le collectionnisme, l’esthétique du sublime et l’imagerie érotique. Il a été commissaire de nombreuses expositions en France et à l’étranger dont L’Antiquité rêvée. Innovations et résistances au XVIIIe siècle (2010), Fragonard amoureux, galant et libertin (2015) ou Hubert Robert, un peintre visionnaire (2016). Il vient de publier L’Amour peintre. L’imagerie érotique en France au XVIIIe siècle, Paris, Cohen & Cohen éditeurs, 2020, 572 p.
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