CDD à temps partiel (50%) de 8 mois, à compter de janvier 2016 jusqu’à septembre 2016 pour le LabexSMS, avec prolongement possible de 4 mois supplémentaires.
Rémunération sur la grille indiciaire IE 370 (Ingénieur d’étude, 2ème classe, 1er échelon).
Intitulé du poste : Chargé(e) d’étude sous la tutelle hiérarchique d’Anne PERRIN KHELISSA, maître de conférences UT2J, et Émilie ROFFIDAL, chargée de recherche CNRS.
Mission : Dans le cadre du projet ACA-RES (Les académies d’art et leurs réseaux dans la France préindustrielle ; voir présentation ci-après) du LabexSMS, l’assistant(e) de recherche aura en charge :
– la collecte documentaire : enquête bibliographique sur les académies d’art françaises, leurs membres (artistes, amateurs, commanditaires, protecteurs), leurs relations avec les autres académies (sciences et belles-lettres, architecture) et structures pédagogiques (écoles, associations, sociétés) ; repérage des principaux fonds d’archives et sources imprimées anciennes ;
– le traitement de la collecte documentaire (dans le logiciel FileMaker) et son versement sur le site Internet dédié au projet ACA-RES (en construction) ;
– l’établissement d’un index de noms propres à partir de l’ensemble des informations recueillies lors de la collecte documentaire.
En outre, l’assistant(e) de recherche participera à l’organisation de la journée d’étude prévue au printemps 2016 à Paris qui réunira les membres de son Comité scientifique.
Lieu de travail : L’assistant(e) de recherche pourra disposer d’un bureau de travail à la Maison de la Recherche UT2J, mais effectuera l’essentiel de sa mission dans les bibliothèques et centres de documentation parisiens.
Horaires du mi-temps : À définir lors de la prise de fonction, pour une quotité de travail à 50 %.
Niveau d’études requis : Doctorat d’histoire de l’art ou d’histoire soutenu ou en cours (2ème année minimum).
Compétences attendues : Très bonne connaissance des outils documentaires, sous forme papier et numérique (catalogues et bases de données français et internationaux). Organisation, rigueur et précision dans le traitement des données documentaires. Maîtrise des outils informatiques, en particulier des logiciels Zotero et FileMaker. Intérêt scientifique pour le domaine de recherche envisagé et sensibilité pour les approches pluridisciplinaires (histoire de l’art, histoire, mais aussi sociologie et anthropologie). Lecture souhaitée de l’anglais, de l’italien et de l’allemand.
Candidature : Le dossier de candidature comprenant un Curriculum vitae, une lettre de motivation, éventuellement une liste des publications avec un tiré à part de l’une d’entre elles, ainsi qu’une lettre de recommandation est à envoyer au plus tard le 7 décembre 2015 à : Université Toulouse Jean Jaurès, Maison de la recherche, Laboratoire FRAMESPA, A l’attention de Mesdames Perrin-Khelissa et Roffidal, 5, allées Antonio-Machado, 31058 Toulouse Cedex 9.
Un entretien pourra avoir lieu la semaine du 14 décembre 2015.
La décision sera communiquée le 21 décembre 2015 au plus tard.
Les académies d’art et leurs réseaux dans la France préindustrielle
Projet FRAMESPA, UMR 5136, années 2016-2018
Anne Perrin-Khelissa, maître de conférences en histoire de l’art moderne
Emilie Roffidal, chargée de recherche CNRS
La seconde moitié du XVIIIe siècle connaît un phénomène inédit de fondation d’académies de peinture et de sculpture et d’écoles de dessin dans l’ensemble des régions en France. Depuis la publication des recherches de Nikolaus Pevsner sur les Academies of Art, Past and Present en 1940, puis les travaux de Daniel Roche sur les académies de province (Le siècle des Lumières en province. Académies et académiciens provinciaux, 1680-1789, 1978, 1989), l’intérêt d’une relecture du mouvement académique se fait jour au regard des recherches menées depuis une large décennie par des historiens de l’art, des historiens et des sociologues.
Ainsi les académies de peinture et de sculpture et les écoles de dessin ont été appréhendées comme espace de la pédagogie (R. d’Enfert, A. Lahalle) et de la valorisation artistique (G. Maes). Elles ont été également étudiées par le prisme des discours artistiques (A. Henry-Gobet, A. Perrin-Khelissa), ou dans une perspective centralisée mettant en exergue le rôle des capitales culturelles. L’académie royale de peinture et de sculpture de Paris est maintenant connue (C. Michel), celle d’architecture au regard de ses « sœurs » européennes l’est également (B. Baudez). Quant aux académies régionales, étudiées de façon monographiques (L.-H. Pérez à Lyon, M. Clerc à Grenoble…), elles sont souvent issues de travaux universitaires qui n’ont pas été publiés (F. Morvan-Becker pour Rouen, M. Guillin pour Toulouse, J.-P. Guillaumont pour Dijon…). La mise en ligne d’une base de données consacrée à l’école de dessin de Dijon en juillet 2014 par le Centre Georges Chevrier de l’Université de Bourgogne, tout comme l’exposition consacrée à l’académie de peinture et de sculpture de Marseille qui sera inaugurée au musée des beaux-arts de cette même ville en juin 2016, témoignent également de l’actualité du sujet tant pour les institutions universitaires que muséales.
Une nouvelle approche demande ainsi à être construite dans une perspective renouvelée de mise en relation de ces institutions. Cette mise en relation sera appréhendée entre les académies d’art présentes sur le territoire, mais aussi avec les académies des sciences, inscriptions et des belles-lettres, les sociétés savantes, l’école des ponts et chaussées, etc. S’inscrivant dans une longue tradition de sociologie de l’art, enrichie par les analyses de réseaux, notre projet voudrait apporter un éclairage original et pluriel sur les intentions et les actions de ces institutions, qui ne soit pas uniquement dans une logique d’aspiration vers Paris, mais également dans des logiques à l’échelle locale. On s’intéressera aux hommes et à leurs initiatives, plutôt qu’aux œuvres et aux collections artistiques davantage étudiées par les historiens de l’art. Parmi nos objectifs principaux émergera celui de mieux comprendre les liens que les académies entretenaient avec le monde industriel, en particulier avec les manufactures d’objets décoratifs, ce qui n’a été envisagé jusqu’alors que de manière ponctuelle. Le projet s’ouvrira à terme vers l’international, en particulier vers les pays de l’arc méditerranéen (Espagne et Italie).
Le dispositif de travail mis en place sur trois années répondra aux ambitions épistémologiques de la recherche sur les réseaux (Labex Structuration des Mondes Sociaux de l’Université de Toulouse). Il privilégiera la rencontre entre spécialistes et jeunes chercheurs (étudiants de Master et de Doctorat, jeunes docteurs), à travers une rencontre-discussion la première année, qui fera un bilan bibliographique et dégagera les principales thématiques, que traiteront deux ateliers de travail les années suivantes. Outils bibliographiques, données collectées (fonds d’archives, index, etc.), communications et transcriptions des échanges seront publiés sur un site Internet créé à cet effet.
Membres du Conseil Scientifique
– Adell Nicolas, UMR 5193 LISST, UT2J, MCF
– Amic Sylvain, Musée des beaux-arts de Rouen, Directeur-Conservateur
– Azam Martine, UMR 5193 LISST, UT2J, MCF
– Baudez Basile, UMR 8150 Centre André Chastel, Paris IV, MCF
– Bertrand Pascal, EA 538 Centre François-Georges Pariset, Bordeaux 3, PR
– Bonfait Olivier, UMR 7366 Centre Georges Chevrier, Dijon, PR
– Grossetti Michel, UMR 5193 LISST, CNRS, DR
– Guichard Charlotte, ENS, CNRS, CR
– Heck Michèle-Caroline, EA 4424 CRISES, Montpellier 3, PR
– Heinich Nathalie, UMR8566 CRAL, CNRS, DR
– Julien Pascal, UMR 5136 FRAMESPA, UT2J, PR
– Maës Gaëtane, UMR 8529 IRHIS, Lille 3, MCF
– Michel Christian, UNIL Lausanne, PR
– Miller Lesley, Victoria & Albert Museum, Conservateur en chef
– Raveux Olivier, UMR 7303 Telemme, CNRS, CR
– Regourd Martine, EA 785 IDETCOM, UT1 Capitole, PR
– Roche Daniel, Collège de France, PR
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