Appel à communication : L’histoire de l’art au sein des humanités environnementales : explorer les espaces liminaires entre terre et mer (Genève, 7-9 septembre 2026)

Appel à communication : L’histoire de l’art au sein des humanités environnementales : explorer les espaces liminaires entre terre et mer (Genève, 7-9 septembre 2026)

Dans le cadre du 6ème Congrès suisse en histoire de l’art, Genève, 7-9 septembre 2026
Session no 2. Responsables de session : Juliette Bessette, Desmond-Bryan Kraege, Maria Stavrinaki (Université de Lausanne)

Que peut apporter l’histoire de l’art au champ des humanités environnementales ? Autrement dit, quelles clefs de lectures offrent les méthodes de l’histoire de l’art sur les relations, passées et présentes, de l’être humain à son milieu ? Dans le contexte universitaire européen, une histoire de l’art environnementale a graduellement émergé au cours des dernières années, cherchant un équilibre entre les domaines bien établis de l’histoire environnementale et de l’écocritique littéraire. Les arts constituent pourtant l’un des points nodaux de la relation des sociétés à leur environnement, offrant un terrain d’investigation privilégié pour ces méthodes : l’histoire de l’art a les moyens d’apporter des éclairages puissants sur ces relations, notamment lorsqu’elle s’associe aux sciences de la vie et de la terre.

Cette session a pour objectif d’explorer les fondements théoriques sur lesquels peut s’appuyer une histoire environnementale de l’art, en abordant les questions évoquées précédemment à travers le cas des interfaces entre terre et mer. Ces zones liminales servent d’intermédiaires dans la division environnementale la plus significative de notre planète, celle opposant les mondes liquides à la terre ferme que nous habitons. Si ces espaces ont rarement été envisagés, conceptuellement, en tant que champ de recherche par l’histoire de l’art, les artistes – y compris les architectes et les paysagistes – ont souvent travaillé avec et sur ces environnements et écosystèmes extrêmement variés, qui englobent les falaises, les plages, les estuaires, les lagunes, les marais littoraux, les estrans ou les îles. En plus des enjeux de représentation (y compris les interactions de l’art avec l’imagerie scientifique et la cartographie) et l’intérêt des artistes pour les organismes vivants et les écosystèmes, cette session s’intéresse à la conscience des changements au sein de l’interface terre-mer. Que les variations et les déplacements de cette dernière soient d’origine naturelle (érosion, activité volcanique, sédimentation – y compris la théorie neptuniste selon laquelle les montagnes auraient été formées par la mer) ou dus à l’intervention humaine (constructions, intégrations du littoral dans des aménagements paysagers, organisation territoriale d’espaces gagnés sur la mer, installations artistiques, ou autres impacts anthropiques), ils font état de toute la complexité de ces espaces soumis à des mutations et à une instabilité constantes.

Les sujets peuvent couvrir toutes les périodes du début de la période moderne à nos jours, toutes les zones géographiques et tout type de médiums (y compris les nouvelles technologies). Est attendue une réflexivité épistémologique sur le champ de l’histoire de l’art et son positionnement par rapport aux études environnementales : comment l’histoire de l’art peut-elle prendre part à ces dernières, que ce soit en intégrant des épistémologies d’autres disciplines pour renouveler notre propre champ ou en utilisant des outils propres à l’histoire de l’art elle-même pour développer de nouvelles approches ?

Le 6ème Congrès suisse en histoire de l’art se tiendra à l’université de Genève du 7 au 9 septembre 2026. Organisé conjointement par l’Association suisse des historiens de l’art (VKKS | ASHHA | ASSSA) et la Division d’histoire de l’art de l’Université de Genève, le congrès s’adresse aux historien-nes de l’art, aux chercheur-euses en art et aux expert-es de tous les domaines (y compris la pratique et la théorie) et de toutes les institutions. Vous êtes invité-es à soumettre des propositions de communications de 20 minutes dans le cadre de l’une des dix sessions. Les décisions d’acceptation seront prises par les organisateur-ices des sessions individuelles, sous la supervision du comité consultatif du 6e Congrès suisse en histoire de l’art.
Veuillez envoyer un résumé (1 page, max. 3 000 caractères) et un bref curriculum vitae comprenant votre affiliation institutionnelle et vos coordonnées aux organisateur-ices des sessions concernées jusqu’au 12 septembre 2025 (pour cette session no 2 : juliette.bessette@unil.ch, desmond-bryan.kraege@unil.ch, maria.stavrinaki@unil.ch), en mettant en copie le Bureau du 6ème Congrès suisse en histoire de l’art à Genève à l’adresse suivante : vkks2026@unige.ch. Tous-tes les participant-es recevront une contribution à leurs frais de voyage et d’hébergement et seront exempté-es des frais d’inscription au congrès.