Date et lieu du workshop :
28 et 29 septembre 2017, Paris, Centre allemand d’histoire de l’art
Date limite: 30 juin 2017
English version cf. below
L’Exposition E.R.O.S. (Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme) à la galerie Cordier en 1959 montre combien l’activité surréaliste se développe depuis la fin de la guerre, avec de nouveaux acteurs et en gardant sa dimension internationale : Paris bien sûr, mais également Bucarest, Londres ou Bruxelles, pour ensuite essaimer en Tchécoslovaquie, au Brésil, aux États-Unis…
Pourtant, et ce jusqu’à la dissolution du groupe en 1969, cette période du surréalisme reste encore peu étudiée ou dévalorisée, souvent lue comme celle d’un surréalisme se survivant à lui-même, peinant en particulier à renouveler sa production plastique et à s’inscrire dans les grands débats artistiques qui ont alors cours.
Ce workshop se propose d’étudier le fonctionnement des réseaux économiques qui permettent au groupe d’exister encore pendant une vingtaine d’années et de se développer internationalement. Galeristes, marchands et collectionneurs ne sont certainement plus dans le schéma qui préexistait avant-guerre et ses acteurs ont sans doute changé. Le surréalisme passe-t-il d’un collectionnisme de « cœur » à un collectionnisme d’investissement ? De même, dans quelle mesure les surréalistes ont-ils changé leur manière d’exposer et de vendre?
Il convient de se pencher également sur les conséquences de la progressive institutionnalisation du surréalisme qui s’opère alors dans les musées, galeries et manifestations artistiques internationales, ainsi la biennale de Venise constitue une étape importante au profit d’une valorisation des figures majeures du surréalisme, privilégiant l’individu au détriment du collectif.
Dix ans plus tard à Paris, l’exposition Surréalisme. Sources, Histoire, Affinités à la galerie Charpentier n’est-elle pas un des nombreux exemples qui tend à faire basculer le surréalisme dans un régime formel mercantile au détriment de sa portée politique ? Quelle visibilité marchands et galeristes donnent-ils au surréalisme ? Apparaîtront ainsi, aux côtés des expériences de « galeries surréalistes » (La Dragonne, L’étoile scellée, etc.) et des expositions collectives (Galleria Schwarz à Milan, Galerie Daniel Cordier à Paris), une multitude d’initiatives soutenant les artistes individuellement (Galerie Alexander Iolas à Paris, Genève et New York).
La question de la représentation publique et commerciale du surréalisme interroge sur la circulation des œuvres surréalistes de l’après-guerre à la fin des années 1960. Quelles œuvres surréalistes apparaissent dans les salles de ventes ? Sont-elles représentatives de l’activité du groupe surréaliste au même moment ? L’ancienneté des œuvres peut-elle être corrélée avec un type de collection, de galeries ou de marchands ? Par effet de miroir, qu’est-ce que collectionnent les surréalistes désormais, et pourquoi ?
Ce workshop sous la direction de Julia Drost, Fabrice Flahutez, Anne Foucault et Martin Schieder aura lieu au Centre allemand d’histoire de l’art les 28 et 29 septembre 2017. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche du Centre allemand d’histoire de l’art et du labex arts H2H, intitulé « Le surréalisme au regard des galeries, des collectionneurs et des médiateurs», qui ont déjà organisé plusieurs rencontres autour de ces thématiques : « Le monde au temps des surréalistes » (7 et 8 novembre 2014) et « Le surréalisme dans l’Europe de l’entre-deux-guerres » (11 et 12 mars 2016) et « Surréalisme et arts premiers » (10 et 11 octobre 2016), cf. https://dfk-paris.org/fr/research-project/le-surréalisme-et-l’argent-galeries-collectionneurs-et-médiateurs-971.htm
Les abstracts de 300 mots (en français, anglais ou allemand) devront être envoyés avant le 30 juin 2017 accompagné d’un CV, à.
jdrost@dfk-paris.org;
flahutez@gmail.com;
a.foucault84@gmail.com;
schieder@uni-leipzig.de
Avec le soutien de TIAMSA, The International Art Market Studies Association – artmarketstudies.org
###################### ENGLISH VERSION ######################
Call for Papers:
WORKSHOP « Buying the Marvelous – Galleries, Collectors, and Art Dealers of Surrealism, 1945-1969 »
28 and 29 September 2017, Paris, German Center for Art History (DFK)
Deadline: 30 June 2017
The 1959 E.R.O.S. exhibition (Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme) at the Galerie Cordier reflects the development of surrealist activity after the end of World War II. New actors had emerged in a field that asserted its international dimension: Surrealism had spread from Paris to Bucharest, London, Brussels, Czechoslovakia, Brazil, and the United States…
However, this period of Surrealism, lasting until the movement’s dissolution in 1969, has been little studied and remains underestimated. It is often considered to be the period of ‘Surrealism outliving itself,’ characterized by an eagerness to renew its artistic production and to integrate the major artistic debates of the time.
The aim of this workshop is to study the role of economic networks that allowed Surrealism to exist for twenty more years and to unfold internationally.
Gallery owners, art dealers, and collectors no longer operated in the same manner as before the war, and the actors of Surrealism had certainly also changed. Had the interest in this movement subsequently shifted from ‘collecting as a passion’ to collecting as a mere investment? To what extent did surrealists adapt their approach to exhibiting and selling their work? In view of such questions, it is crucial to examine the consequences of the progressive institutionalization of Surrealism in museums, galleries, and international artistic events. In this respect, the Venice Biennial of 1954 marks a very important step in the valorization of some of the major figures of Surrealism, promoting the individual artist at the expense of the group.
But is it also legitimate to consider, ten years later, the Parisian exhibition Surréalisme. Source, histoire, affinités at the Galerie Charpentier as one of the numerous examples of how Surrealism was increasingly formalized and commercialized, while at the same time neglecting its political implications? What kind of visibility did art dealers and gallery owners give to Surrealism? ’Surrealist galleries,’ such as La Dragonne, L’Étoile scellée, and collective exhibitions (Galleria Schwarz in Milan, Galerie Daniel Cordier in Paris), created a multiplicity of initiatives supporting artists individually (Alexander Iolas Gallery, in Paris, New York and Geneva).
The public and commercial representation of Surrealism also raises the question of how surrealist works circulated between the end of the war and the end of the 1960s. Which surrealist pieces of art were available for sale? Are they representative of the activity of the surrealist movement in these years? Can we establish a link between the date of creation of the works, and the type of collection, gallery or dealer who owned them? Conversely, what did surrealists collect and why? This workshop is directed and organized by Julia Drost, Fabrice Flahutez, Anne Foucault, and Martin Schieder and will take place at the German Center for Art History in Paris from 28 to 29 September 2017. It is part of a joint research program of the German Center for Art History and the Labex Arts H2H, “Surrealism by galleries, collectors and mediators,” which has already organized several meetings around the following subjects: “The world at the time of surrealists” (7-8 November 2014), “Surrealism in Europe during the interwar years” (11-12 March 2016), and « Surrealism and Primitive Art » (10- 11 October 2016). cf. https://dfk-paris.org/fr/research-project/le-surréalisme-et-l’argent-galeries-collectionneurs-et-médiateurs-971.htm
Abstracts of 300 words are to be sent before 30 June 2017 in English, French or German, along with a CV to:
jdrost@dfk-paris.org;
flahutez@gmail.com;
a.foucault84@gmail.com;
schieder@uni-leipzig.de
With the support of TIAMSA, The International Art Market Studies Association – artmarketstudies.org
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