Primitivisme, Orientalisme et Egyptomanie ont été principalement étudiés comme des phénomènes purement occidentaux, et déconnectés l’un de l’autre. L’intérêt pour les passés de l’Égypte et leurs traductions par les arts visuels, l’architecture ou la fiction, ont été de même fragmentés. Dans la masse des oeuvres qui ont usé de la référence égyptienne, des hiérarchies ont été instaurées, des omissions se sont fait jour. Les réinterprétations de l’Égypte ancienne ont pris le pas dans l’imaginaire commun sur les inspirations nées de périodes plus récentes. Publics et musées ont joué leur partition dans la formation et la consolidation de ces représentations.
À l’occasion de la venue à Paris, à l’Institut du monde arabe, de l’exposition « Le théorème de Néfertiti » (22 avril au 8 septembre 2013), qui interroge la gamme des stéréotypes visuels générés par l’Égypte et leur maintien, ou leur subversion, par l’art, le public et le musée, ce colloque international se propose d’examiner la notion d’« Égyptianisme » dans la variété de ses acceptions artistiques, architecturales et critiques, dans le monde occidental comme en Égypte. Les notions d’identité et d’altérité en histoire de l’art, les perceptions passées et présentes de soi et de l’autre, peuvent s’en trouver en retour questionnées.
Colloque organisé en partenariat par le laboratoire InVisu (CNRS/INHA), Paris et le Centre de recherche sur la modernité arabe de Mathaf : Arab Museum of Modern Art, Doha (Qatar), avec le soutien de l’Institut du monde arabe.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : http://www.inha.fr/spip.php?article4354
Colloque international
26-27 juin 2013
Auditorium de l’INHA
Galerie Colbert
2, rue Vivienne
75002 Paris
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