Conférence du GRHAM: “Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), une artiste émergente ?” par Séverine Sofio (Paris, 2/05/2024)

Adélaïde Labille-Guiard, Portrait d’elle-même avec deux élèves (Marie-Gabrielle Capet et Marie-Marguerite Carraux de Rosemond), 1785, hst, 210,8 x 59,5cm, New York City, Metropolitan Museum

Conférence du GRHAM: “Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), une artiste émergente ?” par Séverine Sofio (Paris, 2/05/2024)

Type : conférence (entrée libre et gratuite)
Date et horaire : jeudi 2 mai à 19h (1h + échange avec le public).
Lieu : salle Jullian (1er étage), Galerie Colbert (Institut National d’Histoire de l’Art), 2 Rue Vivienne, 75002 Paris.
Pour tout renseignement : asso.grham@gmail.com

Lien visioconférence: https://pantheonsorbonne.zoom.us/j/98603203718?pwd=MmFZVlpvTk01UGd4K3h5RGpNMVI2UT09

“Redécouverte” il y a un siècle environ et, depuis lors, surtout connue des spécialistes du pastel français du 18e siècle, Adélaïde Labille-Guiard est longtemps restée inconnue du grand public. Pourtant, ces dernières années, il faut bien constater que cette situation est en train de changer et c’est à ce retournement fort récent que nous allons nous intéresser. Comment expliquer que, 220 ans après sa mort, Labille-Guiard soit en train de devenir une artiste mondialement célèbre ? Pour répondre à cette question, nous nous pencherons d’abord sur le parcours exceptionnel de cette portraitiste qui connut la consécration de son vivant au cours d’une période qui fut, contre toute attente, plutôt favorable aux artistes femmes ; puis, dans un second temps, nous reviendrons sur les aléas de sa carrière posthume. Nous verrons ainsi comment et pourquoi son nom et son œuvre ont sombré dans l’oubli pendant près d’un siècle, avant de revenir progressivement dans la lumière. Le cas de Labille-Guiard se révèle, en effet, un point d’entrée particulièrement intéressant pour observer comment se fabriquent l’histoire de l’art et la réputation des artistes sur le long terme, au gré d’événements qui construisent et reconstruisent sans cesse leurs biographies.

Séverine Sofio est diplômée de l’École du Louvre, sociologue au CNRS, affiliée au Centre de recherches sur les arts et le langage de l’EHESS. Spécialiste des études sur le genre, de la sociologie des arts visuels et de l’histoire sociale du monde de l’art des 18e et 19e siècles, elle travaille aujourd’hui, en particulier, à une sociologie de la production de la connaissance en histoire de l’art.

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