Cycle de conférences : « Amérique latine transrégionale », DFK Paris
Séance du 29 juin 2021, 15h (CET), Zoom
- Ana Paula Cavalcanti Simioni (Université de São Paulo)
Artistes latino-américains dans le Paris moderniste : une consécration difficile
Le Paris moderniste a exercé un pouvoir d’attraction sur les artistes du monde entier, y compris ceux des pays d’Amérique latine. On estime qu’entre le milieu des années 1910 et 1947, année d’ouverture du Musée National d’Art Moderne, environ 330 artistes latino-américains ont séjourné dans la capitale française. Mais combien d’entre eux ont réussi à atteindre un certain niveau de consécration dans cet univers aussi cosmopolite que compétitif?
Sur la base de l’étude de l’acquisition d’œuvres d’artistes latino-américains pour les musées français dans la période mentionnée, ainsi que de leur présence et de leur absence dans la fondation du MNAM, je compte discuter des possibilités de réussite artistique dans le Paris moderniste, en réfléchissant notamment sur deux variables: la nationalité et le genre des artistes.
Ana Paula Cavalcanti Simioni est professeure à l’Université de São Paulo depuis 2005, et se consacre à la recherche et aux publications sur les artistes féminines brésiliennes depuis 2000. En 2013, elle a été professeure invitée à l’UNAM (Mexique), en 2016 à l’Ecole Normale Supérieure (rue d’Ulm, Paris) et en 2019 à l’Université Paris 8. En 2017, elle a reçu une bourse de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme. Depuis 2005, elle se consacre à la compréhension de la production et de la consécration d’artistes modernistes et contemporains du Brésil dans un circuit national et international. Elle a été aussi commissaire de l’exposition « Femmes Artistes: Les Pionnières, 1880-1930 » (Galerie d’Art de l’État de São Paulo) en 2015 et, en 2020-21 «Débordant: transgressions de broderie dans l’art contemporaine». En 2016 et 2017 elle a développé une recherche post-doctorale à l´ENS sur la présence des artistes femmes brésiliennes et latino-américaines dans les musées français entre 1910 et 1947.
Séance modérée par Andrea García, doctorante à l’UNAM, Ciudad de México.
Ce cycle de conférences propose une série de croisements entre les thématiques du Centre allemand d’histoire de l’art (DFK Paris), comme l’architecture, la transculturalité, l’art et les sciences politiques et les arts numériques avec des questionnements proprement latino-américains. Il s’agit alors de faire dialoguer ces grands axes de recherche de l’institut avec les différents thèmes liés à l’histoire de l’art d’Amérique latine, passée et présente. Cette manifestation s’inscrit dans l’axe de recherche « Travelling Art Histories. Réseaux transrégionaux entre l’Amérique latine et l’Europe » lancé par Lena Bader et Thomas Kirchner.
Conception : Laura Karp Lugo (Université de Lorraine), Elodie Vaudry (Centre Allemand d’histoire de l’art DFK Paris)
29 juin 2021, 15h (CET), Zoom
Langue de la session : espagnol
Inscripción Zoom : https://dfk-paris-org.zoom.us/webinar/register/WN_P7NYcw8jTiCxSORrZEsIdQ
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.