Annuaire des doctorants
Arts de l’Islam
NB : la liste doit encore être complétée …
►Ghazaleh Esmailpour Qouchani (Paris IV-Sorbonne)
Titre de la thèse : « Le bleu dans la miniature safavide avant Shâh Abbâs »
Directeur : Van Staëvel, Jean-Pierre
Unité de recherche : UMR 8167-Orient et Méditerranée
Adresse email : gh_ghoochani@hotmail.com
Présentation de la thèse : Il s’agit d’une recherche sur plusieurs facettes de l’emploi du bleu dans les miniatures persanes. Ce travaille concerne les aspects physique, chimique, matériel, technique mais aussi métaphorique et symbolique, voire lexical de la couleur bleu. Le corpus de cette étude est constitué de cinquante-huit manuscrits ornés de miniatures, remontant à la domination des Safavides jusqu’au règne de Shâh Abbâs. Ils sont conservés à la Bibliothèque Nationale de France et à la British Library. Ce travail se compose de deux grands développements. Le premier abord les questions préliminaires sur les matériaux et les techniques utilisés pour fabriquer la couleur bleue qui se trouve dans la peinture du 16e siècle. Cette étude exigeait aussi une définition exacte des noms des nuances de la couleur bleue. Deux catégories de sources textuelles fournissent des informations sur la nature des pigments et le chromatisme employés dans la miniature persane. Il s’agit, d’abord, de traités techniques puis, d’œuvres scientifiques. L’autre partie de cette thèse se constitue d’abord d’une étude picturale pour trouver l’emplacement de la couleur bleue sur les peintures et Il est ensuite procédé à une analyse textuelle qui permet de confirmer la corrélation des textes avec leurs illustrations sur l’indication de la couleur bleue. Ces deux analyses nous mènent vers une synthèse qui aide à comprendre l’aspect symbolique et métaphorique de cette couleur dans l’ensemble de ses représentations picturales. Certaines sources telles que les récits de voyages et les recueils de biographies ou les textes littéraires et mystiques comportent des renseignements sur l’emploi de la couleur bleu dans la société et son contexte culturel.
► Isabelle Imbert (Université Paris IV-Sorbonne)
Titre de la thèse : « Les herbiers de l’Iran safavide et de l’Inde moghole (XVIe – XVIIIe siècles) »
Directeur : Van Staëvel, Jean-Pierre
Unité de recherche : UMR 8167
Adresse email : isabelle.a.imbert (at) gmail.com
Présentation de la thèse : Durant la période pré-moderne, les productions de peintures persanes et indiennes connaissent d’importants changements insufflés par l’introduction de nouveaux modes de représentation venus d’Europe par le biais de la gravure. C’est dans ce contexte intellectuel cosmopolite qu’apparaissent les peintures de fleurs naturalistes, représentées au centre de pages isolées et montées dans des albums aux côtés de scènes de genre et de calligraphies. Plusieurs peintures persanes et indiennes apparaissent avoir été copiées directement sur des ouvrages français, anglais ou encore flamands, alors que d’autres s’en inspirent largement. En Inde, l’origine des peintures de fleurs naturalistes peut également s’expliquer par un engouement pour les sciences naturelles, reflété dans les mémoires des empereurs moghols. Babûr (r. 1526-1530), fondateur de la dynastie, décrit avec émerveillement la faune et la flore d’Inde, contrée qu’il n’appréciait guère par ailleurs. Jahangir (1605-1627), son arrière-petit-fils, procède également à des descriptions précises de la flore du Cachemire, et commande à son peintre Mansûr la reproduction en peinture d’une centaine d’espèces de fleurs locales. Son voyage au Cachemire en 1620 semble par ailleurs marquer un tournant dans la production, qui s’étend très rapidement par la suite à de nombreux supports. En Iran, il semble que les motivations premières des commanditaires ne soient pas tant liées à un attrait pour les sciences naturelles, mais plus à une admiration poétique des fleurs. La poésie persane, depuis le XIe siècle, utilise un vocabulaire floral riche et complexe, dont les peintures de roses et d’oiseaux des XVIIe et XVIIIe siècles constituent une traduction picturale. Ainsi, ce travail de recherche s’attache à analyser l’origine de la production, mais également l’évolution des formes qui lui sont propres, et cherche plus globalement à déterminer l’impact réel des modes de représentation européens sur les traditions picturales persanes et indiennes à travers l’étude d’une production de grande importance
►Sterenn Le Maguer (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Titre de la thèse : « Le commerce de l’encens de la chute des royaumes sudarabiques à l’arrivée des Portugais dans l’océan Indien (IVe – XVe siècles) »
Directeur : Northedge, Alastair
Unité de Recherche : UMR 8167 « Orient et méditerranée », Laboratoire « Islam médiéval »
Adresse email : sterenn.lemaguer@gmail.com
Présentation de la thèse :Ce travail de thèse s’inscrit dans la continuité de mes travaux de master 1 et master 2 portant sur la typochronologie des brûle-parfums en péninsule Arabique. La principale question sur laquelle je me penche porte sur la transition entre la période sudarabique et l’essor de l’Islam concernant le commerce des aromates. Pour cela, j’ai mis en place une étude pluridisciplinaire. Elle repose d’abord sur les données purement archéologiques, à travers l’étude de ports et de comptoirs situés le long des côtes de la péninsule Arabique, les différents types d’objets significatifs pour les échanges commerciaux, comme les brûle-parfums, et la présence éventuelle de résine sur le site. Les données qui ressortent des études physico-chimiques pourraient valider ou mettre en question des thèses sur la diffusion des aromates qui sont le plus souvent basées exclusivement sur les données textuelles. Cependant, il ne s’agit pas de rejeter les données textuelles en bloc, mais de les étudier et de les confronter aux données archéologiques. Enfin, ma recherche comporte un aspect ethnoarchéologique. L’étude de terrain donnera lieu à une étude botanique, afin de recenser les zones où se trouvent encore les arbres à encens et à myrrhe dans le cadre du projet ANR Exsudarch. L’étude du commerce des aromates apportera un éclairage sur le commerce médiéval islamique en général, en mettant la lumière sur des réseaux maritimes et terrestres, depuis l’Asie du Sud-Est jusqu’aux rives de la Méditerranée.
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