Annuaire des doctorants
Conservation, restauration et médiation du patrimoine
NB : la liste doit encore être complétée …
► Bachar Baaj (Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Titre de la thèse : « Le Bestiaire des ivoires du 1er millénaire av. J.-C. au Proche-Orient : approche iconographique, technique, archéologique et les méthodes et les techniques de restauration et de conservation ».
Directeur : Butterlin, Pascal et Parayre, Dominique
Unité de recherche : UMR-7041 laboratoire ARSCAN équipe de recherche « du village à l’état »
Adresse email : bit-zamanie@hotmail.fr
Présentation de la thèse : Certains sites archéologiques en Mésopotamie et au Levant ont livré des groupes d’ivoires de styles divers. Ces sites sont Nimroud, Khorsabad en Mésopotamie, Hassanlu et Ziwiyé en Iran et Arslan-Tash et Samarie au Levant. L’objet de cette spécialisation est de faire une étude sur l’iconographie animalière sur ces ivoires et les techniques de sculpture et de décoration qui étaient employées selon les différents styles régionaux. La recherche envisage également d’étudier le travail de l’ivoire durant la période néo-assyrienne et les méthodes et les techniques de conservation et de restauration en vue de préserver ces collections importantes qui font partie du patrimoine culturel et mondial. Des études comparatives entre les ivoires de chaque ville (Nimroud, Khorsabad, Hassanlu, Arslan-Tash et Samarie) seront envisagées pour dégager des séries attribuables à leurs ateliers. En ce qui concerne la conservation et la restauration des ivoires : l’étude portera sur les spécifications physiques et chimiques de l’ivoire et les dangers et les maladies qui menacent les ivoires dans les sites archéologiques et les lieux d’expositions aux musées. Cette étude envisage de connaître les meilleurs moyens utilisés dans le traitement de ces maladies et dangers ainsi que les conditions idéales nécessaires pour les lieux de conservation et d’exposition.
► Camille Bidaud (Université Paris-Est)
Titre de la thèse : « Paul Léon et la restauration monumentale en France 1905-1933, doctrines, théories et pratiques »
Directeur : Garric, Jean-Philippe
Unité de recherche : UMRAusser, laboratoire IPRAUSS
Adresse email : camille [at] bidaud.net
Présentation de la thèse : Ma thèse porte sur les pratiques de la restauration monumentale en France entre 1905 et 1933 et leurs rapports aux théories de l’époque telles qu’elles apparaissent dans les discours doctrinaux de Paul Léon, président de la Commission des Monuments Historiques pendant plus de vingt ans.
En effet, Paul Léon (1874-1962) est l’auteur de la plupart des discours doctrinaux émanant des pouvoirs publics français pour les Monuments Historiques de 1905 à 1934. Personnage incontournable de la période, il a été, entre autre, membre de la Commission des Monuments Historiques pendant plus de 50 ans dont il était le président pendant près de 20 ans, il resta pendant 28 ans à la tête de l’administration des Beaux-Arts, qu’il dirigea même pendant 13 ans. Cette longévité exceptionnelle en fait un acteur privilégié des réflexions doctrinales et des actions pratiques mises en place pendant la première moitié du XXe siècle par ses services. Il est de plus l’historiographe du service des Monuments Historiques.
Le corpus étudié porte sur plusieurs monuments restaurés sous la présidence de Paul Léon et qu’il prenait en exemples dans la plupart de ses discours: St Remi de Reims, les places d’Arras, le palais des Papes d’Avignon et la vieille aile du chateau de Versailles.
J’aimerai mettre en évidence les divergences qu’il peut exister entre la doctrine officielle, les théories auxquelles elles se rapportent et les travaux réalisés.
► Marie Civil (Université de Picardie Jule Vernes / Université de Paris-Sorbonne)
Titre de la thèse : « L’architecture du musée et sa dimension internationale. Persistance formelle et re-création (1959-2015) »
Directeur : Texier, Simon
Unité de recherche : Université de Picardie Jule Vernes, laboratoire du CRA (Centre de recherche en Art).
Co-tutelle : Université Paris-Sorbonne, Jean-Yves Andrieux
Adresse email : marie.civil.m@gmail.com / marie.civil@inha.fr
Présentation de la thèse : Cette recherche de doctorat tente de saisir, dans une approche typologique, les modalités à travers lesquelles fonctionne et s’identifie un musée d’art au XXIe siècle. S’appuyant sur des musées réalisés entre 1959 et aujourd’hui, ce travail porte notamment sur le réemploi des formes et des motifs suivants : le portique et la colonnade en façade, la rotonde, la grand escalier, la galerie ; autant d’éléments qui ont relié les premiers musées à l’architecture du temple et du palais.
Du fait de la mondialisation de ce type architectural et pour une juste compréhension du phénomène, sera analysé un choix de réalisation du monde entier, depuis le Guggenheim de New York (point de départ de cette étude) jusqu’à certains musées en construction (comme ceux des pays du Golfe).
Entre le désir de singulariser leur œuvre et la volonté d’inscrire celle-ci dans une continuité immédiatement perceptible, les architectes conçoivent le musée comme un objet de réflexion typologique, qui les conduit à interroger inlassablement l’histoire de l’architecture muséale depuis ses origines.
Il s’agira d’analyser les réponses proposées en se demandant si ces solutions reflètent un nouveau rapport aux objets exposés et au site ou s’ancrent dans le modèle archétypal des premiers muséums.
A l’heure de sa dimension internationale, comment se construit un musée dans un pays sans tradition muséale. Vers où se porte le regard de leurs architectes ?
Ces résultats doivent engager à une réflexion sur la valeur et le sens des remplois formels et à poser globalement la question de la spécificité de l’architecture muséale à travers ses évolutions.
► Elsa Guyot (Université Paul Valéry – Montpellier III)
Titre de la thèse : « De l’objet de dévotion à l’objet d’art : mise en exposition et réception de l’art sacré médiéval occidental dans les espaces muséographiques actuels canadiens »
Directeur : Mallet, Géraldine
Unité de recherche : « Centre d’Etudes Médiévales de Montpellier (CEMM) ». Montpellier.
Co-tutelle : Université de Montréal. Madame Christine Bernier – Professeure en histoire de l’art et muséologie.
Adresse email : elsa.guyot (at) umontreal.ca
Présentation de la thèse : Problématiques : Comment s’est opérée la patrimonialisation de l’art sacré chrétien médiéval dans la société culturelle actuelle d’Amérique du Nord ? Par quels moyens muséographiques et pédagogiques se pense l’exposition de ces œuvres d’art sacré dans les Musées Canadiens ? Quelles sont, dans ce dernier contexte, leurs nouvelles fonctions et significations ? Les concepts clefs qui guident la présente recherche s’articulent autour des questions de la fonction et de la réception de l’objet d’art sacré dans la société du Moyen âge et dans les institutions muséales actuelles du Canada. Il s’agira ainsi d’axer les recherches théoriques sur l’histoire sociale et religieuse de l’art dans les communautés chrétiennes de l’Occident du Moyen âge. La thèse en cours n’entend toutefois pas faire de la sociologie de l’art en identifiant l’objet comme symptôme de son époque mais plutôt étudier l’objet dans son rapport d’interaction avec le public de son contexte de création qui lui conférait son sens et son statut. De plus, nous souhaitons certes nous concentrer sur l’objet lui-même mais aussi sur le système de l’art qui en fait, une fois dans l’espace du Musée, une œuvre d’art sacré plutôt qu’un objet cultuel (ou de dévotion). La thèse abordera la manière dont s’est opérée la muséification de la culture religieuse médiévale en se concentrant sur des mises en scènes muséographiques pensées par des conservateurs canadiens. Les études muséales serviront de bases théoriques pour comprendre les questions de mise en exposition telles que Christine Bernier les interroge dans son ouvrage L’art au musée. De l’œuvre d’art à l’institution : « comment sommes-nous passés de l’exposition de l’art à la culture exposée ? ». Plus spécifiquement, nous poserons cette interrogation : Quelle histoire de la culture religieuse les expositions muséales canadiennes proposent-elles ?
► Marguerite Pettinotti-Parot (Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Titre de la thèse : « Matérialité des peintures de chevalet sur albâtre : perception et redéfinition d’un support »
Directeur : Lalot Thierry
Unité de recherche : ED 441 Histoire de l’Art/Conservation et Restauration des Biens Culturels.
Adresse email : ma.pettinotti.parot@gmail.com
Présentation de la thèse (300 mots) /Résumé de la thèse soutenue le … (15 lignes) :
L’étude de plusieurs peintures sur marbre et albâtres du Palais des Beaux Arts de Lille et du musée national de la Renaissance d’Ecouen, a permis de faire des rapprochements avec les décors pariétaux de l’Antiquité romaine redécouverts au début du XVe siècle, les lapidaires du Moyen-Âge et les Encyclopédies naissantes de la fin du XVIe siècle.
Objets de curiosité au riche potentiel culturel et historique au temps de leur création, puis objets du patrimoine, elles sont tombées aujourd’hui en désuétude et leur perte de valeur symbolique a suivi la déclivité de leur perte de statut. Une meilleure compréhension de la réception de ces oeuvres et de leur matérialité peut éclairer les choix en conservation et en restauration au même titre que l’usage des bons termes pour nommer ces supports si particuliers.
Dans le cadre de mon projet de thèse j’ai retenu 3 grands axes de recherche qui questionnent différents courants transversaux de l’Histoire de l’Art, de l’Histoire des techniques et de la Conservation de ce patrimoine singulier.
L’étude et l’expérimentation des recettes des traités de peinture s’avèrent nécessaire pour une bonne compréhension des différentes couches de peinture autant que de la spécificité de l’interface peinture/pierre. Cette recherche pourra aider à une meilleure compréhension du processus créatif utilisé par les artistes. L’utilisation de la pierre comme image conditionne par ailleurs les divers aspects des traditionnelles techniques artistiques. Les expérimentations dans ce sens sont engagées. Toutes ces informations sont essentielles pour le domaine de la conservation aujourd’hui.
L’intérêt pour ces objets est en forte progression à l’heure actuelle et il semble important que le sujet soit étudié avec le même intérêt que celui qui a été porté aux peintures sur toile, sur panneaux ou sur cuivre. Leur étude systématique pourrait être l’occasion d’une mise en lumière opportune et d’une collaboration interdisciplinaire unique.
► Guillaume Rouvière (Université Lumière Lyon 2)
Titre de la thèse : « Les inscriptions grecques dans les musées : muséographie et médiation »
Directeur : Brunet, Michèl
Unité de recherche : UMR 5189 HiSoMA
Adresse email : guillaume_rouviere@hotmail.fr
Présentation de la thèse :
1. État des lieux des procédés internationaux de valorisation des collections d’épigraphie grecque antique.
Établir une grille d’étude et concevoir un protocole d’audit, pour fonder l’analyse et rendre compte de façon ordonnée des dispositifs de médiation de l’épigraphie grecque dans les musées qui présentent des inscriptions : musée du Louvre, British Museum, Pergamonmuseum et Altes Museum de Berlin ; les musées grecs, qui présentent des inscriptions dans le contexte qui les a produites ; Metropolitan Museum of Art de New York.
2. Les inscriptions et la médiation culturelle : approche de l’objet d’étude, des outils et des concepts.
Appréhender la spécificité épistémologique de l’objet épigraphique de manière à permettre le renouvellement du regard que lui porte l’institution muséale. Chercher du côté des travaux de Philippe Bruneau les moyens de dépasser la définition retenue par Louis Robert, pour qui les inscriptions sont des instantanés de première main qui permettent la documentation de l’histoire. Philippe Bruneau, sans négliger l’authenticité du témoignage de l’inscription ni la durabilité de son support, démontre en effet que la spécificité intrinsèque de l’épigraphie réside dans le caractère ostentatoire de chaque inscription– conception à rapprocher des « visible words » de John Bodel. Ainsi, à l’inscription réduite à son contenu textuel, Philippe Bruneau propose une inscription dont l’indispensable monumentalité garantit le critère ostentatoire du texte qui la constitue.
3. Propositions de présentation « in absentia » et « in praesentia » des inscriptions, à l’heure où coexistent musées physiques et musées virtuels.
Inventer des nouvelles formes de médiation, dans la lignée des innovations du XXIe siècle, du côté de la dématérialisation de l’information et de sa mise en réseau, telles que le permettent aujourd’hui les outils de l’informatique et les ressources de l’Internet. À l’heure où les musées proposent une offre virtuelle toujours plus fournie, créer les moyens d’outiller la visite des publics en prenant en considération les possibilités de l’outil Internet qui décloisonne l’espace du musée, prolonge la durée de fréquentation et multiplie les occasions de visite.
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