Après ses recherches sur la simplification de la forme, le synthétisme et le symbolisme il s’est produit une rupture dans la carrière d’Émile Bernard, donnant lieu à une mutation stylistique et à un retour progressif à la forme classique. Il s’engage alors, dans ses écrits comme dans sa peinture, dans un combat contre toute forme d’avant-garde et se plonge dans l’étude des maîtres anciens. On assiste dès 1905 à un retour à l’ordre, suivant l’expression consacrée. La critique française est divisée à l’égard de cette peinture qui se veut une réinterprétation du classicisme.
Le moment moderne qui a vu éclore à Pont-Aven le synthétisme en peinture aurait-il constitué un point de non-retour pour Émile Bernard ? Pourquoi la critique n’a-t-elle retenu qu’une partie de son œuvre, celle compatible avec le mainstream de l’histoire de l’art moderne ? Comment comprendre la trajectoire à contre-courant de ce peintre en colère, revendicatif et surdoué ?
Les contributeurs à cette journée d’études nous aideront à suivre Émile Bernard dans son questionnement sur la notion de style, d’expérimentation, de tradition et d’originalité plastique.
Organisé en lien avec l’exposition Émile Bernard (1868–1941), 17 septembre 2014 au 5 janvier 2015 au musée de l’Orangerie.
Émile Bernard et l’écrit
vendredi 7 novembre 2014 – auditorium
Président de séance : Rodolphe Rapetti, conservateur général du patrimoine, chargé de mission au Service des Musées de France
-9h30 : Introduction
–10h : Émile Bernard, un artiste en conflit avec la modernité
Elisabeth Rasch, historienne de l’art indépendante, Suède
–10h20 : « La Rénovation esthétique » et la croisade classique d’Émile Bernard
Neil McWilliam, professeur, Duke University, Caroline du Nord
–10h40 : Pause
–11h : Emile Bernard, un « mystique » égaré dans la mêlée symboliste
Catherine Méneux, maître de conférences, université Paris 1-Sorbonne
–11h20 : Discussion
Émile Bernard parmi les siens
Président de séance : Marie-Paule Vial, conservateur en chef du patrimoine, chargée de mission à la direction de l’action culturelle de la ville de Marseille
–14h30 : Émile Bernard en Egypte (1893-1904)
Jean-Jacques Luthi, historien de l’art indépendant, Paris
–14h50 : Émile Bernard et Ignacio Zuloaga, « le plus fort de notre époque »
Pablo Jimenez Burillo, directeur de l’Instituto de Cultura, Fondation MAPFRE, Madrid
Les enjeux d’une réhabilitation
Président de séance : Laurence Des Cars, conservateur général, directrice du musée de l’Orangerie
–15h10 :Table ronde
Avec les commissaires de l’exposition Émile Bernard (1868–1941)
Fred Leeman, Rodolphe Rapetti et Marie-Paule Vial
Informations pratiques
Musée d’Orsay
Auditorium
1 rue de la Légion d’Honneur Paris 7e
Entrée Porte C – Niveau -2
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