À l’INHA, Salle Walter Benjamin, 2 rue Vivienne, 75002 Paris (Métro Bourse)
Présentation
Les structures culturelles institutionnelles ne parviennent plus, semble-t-il, à suivre le rythme des besoins et des aspirations des artistes contemporain.es. Les budgets de production sont toujours plus importants alors que les ressources se font de plus en plus réduites ; les œuvres font appel à des champs de compétences dont l’étendue est croissante (culture numérique, interdisciplinarité, actions artistiques hors-les-murs) ; la compétition entre artistes met en jeu des intérêts qui excèdent les simples questions esthétiques ou artistiques.
Un grand nombre de ces institutions demeurent pourtant ancrées dans un modèle hérité de la modernité, où prédomine une relation hiérarchique entre l’hôte et l’invité. Cependant, à l’heure actuelle, une évolution significative semble apparaître, exigeant une réflexion approfondie sur les conditions de travail de l’ensemble des acteurs et actrices culturels. Il paraît important de reconsidérer non seulement le contenu de la programmation et la liberté d’expérimentation des artistes au sein de l’institution, mais également le fonctionnement institutionnel, l’interaction avec les artistes invité.es et la manière dont ils et elles sont sélectionné.es, accompagné.es et rémunéré.es.
Comment repenser à notre époque ce que peuvent être les modèles de gestion d’établissements culturels ? Comment est-il possible aujourd’hui de rendre compte de la complexité du processus de production et de réalisation des œuvres ? Quelles sont les méthodes pour analyser les différents facteurs qui caractérisent l’environnement de travail de l’artiste au sein de l’institution ?
Programme :
9h30 : Noam Alon (CERLIS, Sorbonne Nouvelle) : Introduction
9h45 : Adrian Fix (King’s College, Londres) : Scènes artistiques locales et développement d’institutions culturelles à dimension internationale (Centre Pompidou, Paris ; ZKM, Karlsruhe).
10h30 : Alexia Buscatto (Sciences Po, Paris) : Être et devenir de la scène artistique contemporaine tunisienne : une existence hybride qui met au défi les institutions.
11h15 : Tecla Raynaud (Centre Max Weber, Université Lumière Lyon 2) : Exposer les œuvres d’artistes, valoriser les œuvres collectives : une intégration partielle des pratiques participatives dans les mondes des arts visuels contemporains.
12h00 : Indira Béraud (EHESS / UQAM) : Le Palais de Tokyo à l’heure de la Permaculture : Influence sur les relations institution-artistes.
12h45-14h00 : Pause Déjeuner
14h00 : Élise Chièze-Wattinne (CERLIS, UMR 8070) et Céline Schall (Université de Luxembourg) : Le rôle de la transition écologique dans la négociation entre artistes et institutions : l’exemple de CooProg.
14h45 : Pauline Boivineau (CHUS, Université catholique de l’Ouest), Sandrine Emin (GRANEM, Université d’Angers) et Nathalie Schieb-Bienfait (LEMNA, IAE Nantes) : De la possibilité « d’émerger » dans le spectacle vivant français : vers de nouvelles perspectives ?
15h30 : Marie Quiblier (Passages XX-XXI, Université Lumière Lyon 2) : (Re)penser la place de l’artiste à la tête de l’institution : le label des Centres chorégraphiques nationaux, un cas d’école ou une figure d’exception ?
16h15 : Raphaëlle Blin (Université Lumière Lyon 2 / Université Paris-Nanterre) : La reconfiguration de la relation entre artistes et opéras.
17h00 : Conclusion de la Journée
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