Le programme des Transferts artistiques dans l’Europe gothique de l’Institut national d’histoire de l’art tenait sa deuxième journée d’étude le 2 décembre 2011 à la Bibliothèque d’Études Méridionales de Toulouse. Cette seconde rencontre (d’une série de trois) a abordé le thème des aspects socio-professionnels des transferts artistiques dans l’Europe gothique (XIIe-XVIe siècle). Elle a été l’occasion de discussions et d’échanges très intéressants sur un aspect de cette question importante des transferts.
Outre l’introduction de la journée par Jacques Dubois (Maître de conférences à l’université de Toulouse II-Le Mirail et membre de l’équipe du laboratoire scientifique FRAMESPA), plusieurs communications sont mises en ligne :
http://www.dailymotion.com/user/INHA-France/1
Déplacements professionnels et plan de carrière : l’exemple d’Hélion l’Auvergnat dans la Provence du XVe siècle, par Philippe Bernardi (CNRS, UMR 8589, LAMOP).
La mobilité des artistes de la construction dans les chantiers portugais au Moyen Âge, par Arnaldo Sousa Melo (université du Minho, Braga) et Maria do Carmo Ribeiro (université du Minho, Braga).
Transformation des artistes exogènes en artistes locaux : l’exemple de la famille Parler en Bohême, 1360-1420, par Klàra Benešovskà (institut d’histoire de l’art de Prague), accompagné d’un échange entre le public et les intervenants.
On the Origin of Artisans Active among the Genoese Colonies in the late Medieval Black Sea Area, par Rafal Qurini-Poplawski (université Jagellon, Cracovie).
La carrière et l’activité des artistes exogènes à Cologne, l’exemple de Stefan Lochner (vers 1410-1451), par Julien Chapuis (Bodemuseum, Berlin), accompagné d’un échange entre le public et les intervenants.
La ville de Bruges des années 1460-1490 comme melting-pot des artisans du livre au XVe siècle, par Hanno Wijsman (CNRS – Institut de recherche et d’histoire des textes).
Ce programme de recherche, commun à l’INHA et aux universités de Liège et de Toulouse, réunit un réseau de chercheurs européens autour de la question de la circulation des artistes et des œuvres en Europe du XIIe au début du XVIe siècle. La mobilité des artistes et des œuvres en Europe au Moyen Âge, dont le constat a déjà été établi, constitue un objet de recherches pour les historiens de l’art depuis plusieurs années. Cependant, les questions soulevées par ces déplacements dépassent le simple repérage du parcours des hommes ou des œuvres. Leur analyse à travers la notion de transferts artistiques -notion particulièrement pertinente pour notre discipline- permet de déplacer le problème, trop souvent encore centré autour de la question des influences ou de la réception, et de prendre en compte la dimension perturbatrice des transferts.
L’INHA, en partenariat avec les universités de Liège et de Toulouse, et s’appuyant sur un réseau de chercheurs international, réalise une base de données permettant de constituer un répertoire le plus complet possible de l’ensemble des artistes
« exogènes » dans l’Europe gothique du XIIe au XVIe siècle. Ce travail est ponctué de trois journées d’étude – celle qui eut lieu en décembre 2010 (Paris) : Transferts techniques et technologiques dans l’Europe gothique; décembre 2011 Toulouse) : Les aspects socio-professionnels des transferts artistiques; novembre 2012 : Les transferts iconographiques et stylistiques à l’époque gothique (Liège) – et se conclura par la rédaction d’un ouvrage collectif en 2013.
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