Le poète face au tableau. De la Renaissance au Baroque
édité par Aline Smeesters et Ralph Dekoninck
Tours, Presses universitaires François-Rabelais, 2018.
Dans l’Europe de la renaissance, les poètes puisent volontiers leur inspiration du côté de la peinture de leur temps, et c’était alors un défi apprécié que de transposer dans le langage ce qu’un tableau exprimait par des lignes et des couleurs. La mode de l’ekphrasis (description d’œuvres d’art) n’est pas nouvelle puisqu’elle remonte à l’Antiquité gréco-latine. Les poètes de la « République des lettres » européenne (qu’ils écrivent en langue moderne ou en néo-latine) s’inscrivent consciemment dans cette tradition ; mais ils réinventent aussi le genre pour en faire le porte-voix de leurs propres aspirations, goûts et préoccupations artistiques et littéraires. À travers
une quinzaine d’études de cas distribuées entre le XVIe et le XVIIe siècle et réparties entre l’Italie, la France, l’Allemagne, les anciens Pays-Bas et la Pologne, le présent volume cherche à rendre compte d’une diversité d’enjeux liés à la pratique de l’ekphrasis moderne dans des poèmes de formes et de thèmes variés, qui reflètent des tableaux tout aussi divers : scènes mythologiques, religieuses ou historiques, nus féminins, portraits de grands hommes ou encore tableaux de fleurs.
- Prix: 35€
- Nombre de pages: 268 pages
- ISBN: 978-2-86906-671-7
- EAN: 9782869066717
Pour acheter l’ouvrage sur le site de l’éditeur, cliquez ici.
Table des matières
Introduction
Première partie : Des sujets mythologiques à la poésie d’amour
- Catherine Langlois-Pézeret : « L’ekphrasis de Mercure dans l’épigramme I, 96 Gilbert Ducher : un Mercurius infans ? »
- Francesco Lucioli : « Notes on the ekphrasis of Love asleep »
- Émilie Séris : « L’épigramme et le nu : de la brevitas au dénuement »
- Nathalie Catellani : « Représenter l’amour. Le poète et le peintre dans la poésie érotique de Girolamo Angeriano »
Deuxième partie : Portraits d’hommes : le visage, l’esprit, l’œuvre
- Thomas Penguilly : « Penniculo et calamo vivet uterque pari. Variations sur un portrait (perdu) de Giovanni Pontano par Titien »
- John Nassichuk : « Ekphrasis et éloge symbolique dans les Poematum libri V de Justus Vulteius (1575) »
- Francesco Cabras: « Reflections on the potentialities and limits of painting and poetry in Jan Kochanowski’s Foricoenia »
Troisième partie: mises en scène du pouvoir
- Luisa Capodieci : « Vénus et Minerve à la cour de François Ier. À propos d’une fable bellifontaine de Rosso Fiorentino »
- Anne Rolet & Stéphane Rolet : « Les épigrammes de Jean Second pour le Cortège triomphal de Charles Quint et de Clément VII après le couronnement de Bologne en 1530 gravé par Nicolas Hogenberg : art, poésie et idéologie impériale »
- Hans Nollet : « Hoc praemium pietas habet ou la représentation de la piétéde Rodolphe Ier dans un poème de Juste Lipse (1547-1606) »
- Emmanuelle Hénin : « Les descriptions latines de la galerie Médicis (1626-1628) »
Quatrième partie : variations autour d’un même peintre
- Florian Hurka : « Albrecht Dürer dans l’épigramme néo-latine »
- Grégory Ems : « Rivalité entre Mère Nature et ‘Père’ Seghers. L’échange de poèmes entre C. Huygens et les jésuites à propos des tableaux de D. Seghers »
Emilie Hamon-Lehours : « In memoriam: mise en rimes de la peinture d’Elisabetta Sirani dans son éloge funèbre »
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.