Le cycle « Livre d’Architecture » a pour objet de mettre à l’honneur un livre traitant d’histoire de l’architecture et/ou de la construction. Présenté par son ou ses auteurs, le volume est ensuite mis en valeur par un répondant. Au-delà d’une simple présentation il s’agit donc de faire état d’une pensée et de favoriser les débats, de comprendre les polémiques ou tout simplement de dégager les réflexions engendrées par le volume.
Dans une lettre adressée par Erwin Panofsky à Louis Grodecki au sujet d’Architecture gothique et pensée scolastique, celui-ci écrivait: « Des études de ce type ne peuvent se justifier qu’avec descontradictions qui la prolongent. » Il est certain que beaucoup d’ouvrages supposent le mêmeintérêt critique et les mêmes débats. C’est pourquoi l’Institut national d’histoire de l’art a créé, surune proposition de Christine Mengin, le cycle À propos d’un livre d’architecture. Il a pour objet demettre à l’honneur un ouvrage traitant d’histoire de l’architecture et/ou de la construction. Présentépar son ou ses auteurs, le volume est ensuite placé dans le champ critique par un discutant. Au-delàd’une simple présentation, il s’agit donc, de la part de ou des auteurs, de partager les réflexionsengendrées par le volume, de faire état d’une pensée, d’une méthodologie ou d’une doctrine etde favoriser les débats sur le fondement d’un dialogue ; dialogue qui, on l’aura compris, n’est nididactique, ni polémique, mais dialectique.
Présentation de la séance
Claire Ollagnier, Petites maisons. Du refuge libertin au pavillon d’habitation en Île-de-France au siècle des Lumières, Bruxelles, Mardaga, 2016
Au début du XVIIIe siècle, le concept d’un lieu situé à l’abri de tous les regards et voué aux plaisirs libertins a envahi la littérature. Les rapports de police et les chroniques regorgent également d’anecdotes à ce sujet, contribuant ainsi à créer le mythe de la « petite maison ». Cependant, il faut attendre les années 1750 et la construction du pavillon La Bouëxière pour que s’initient les réflexions sur ce nouveau mode d’habitat aux allures diverses mais aux mêmes critères : renouvellement des dispositifs conventionnels, réduction de la taille des appartements, adoption du plan massé et situation dans un environnement paysager. Remontant jusqu’aux origines de l’habitat pavillonnaire, cette étude vise à montrer que si le phénomène des périphéries pavillonnaires a jusqu’alors été attribué aux retombées de la révolution industrielle et à la création de cités ouvrières, les prémices se font sentir dès la fin du XVIIIe siècle.
Intervenant
- Claire Ollagnier (université Paris I Panthéon-Sorbonne)
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Informations pratiques
26 septembre 2016 – 17H-19H
Galerie Colbert, salle Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris
entrée libre
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