Conférence de Maureen Murphy dans le cadre du séminaire Arts & société : « Les chefs-d’œuvre naissent libres et égaux ».
« Pour que les chefs-d’œuvre du monde entier naissent libres et égaux ». Tel était le titre de la pétition publiée en 1990 par Jacques Kerchache dans le journal Libération, pour que les arts extra-occidentaux soient représentés au musée du Louvre. Longtemps placées au bas de l’échelle évolutionniste, les productions extra-occidentales ne furent envisagées en tant que production culturelles et artistiques qu’au début du siècle dernier, le regard des artistes d’avant-garde ayant largement contribué à cette ascension. Qui dit mise en valeur ne dit pourtant pas forcément traitement égalitaire. Entre la reconnaissance et la récupération, la frontière est ténue. Interrogeant la pratique des artistes et celle des institutions, cette intervention se demandera si l’argument de l’art peut avoir raison du politique ou s’il ne réactive pas parfois d’anciens rapports de domination.
Maureen Murphy est maître de conférences pour l’histoire des arts d’Afrique à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne. Ses recherches portent sur l’histoire de la réception et de la représentation des arts d’Afrique dans les musées occidentaux, sur les liens entre ces derniers et l’art moderne ainsi que sur l’art contemporain africain. Elle est l’auteur de De l’imaginaire au musée. Les arts d’Afrique à Paris et à New York (1931 – 2006), Dijon, Les Presses du réel, 2009.
Le séminaire Arts & sociétés est dirigé par Laurence Bertrand Dorléac.
Sciences Po, salle de conférences, rez-de-chaussée
56 rue Jacob
75006 Paris
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.