Communément définie comme un arrangement de personnes vivantes reproduisant une composition artistique, que ce soit une peinture, une sculpture, une estampe ou une scène littéraire, la pratique du « tableau vivant » aurait, selon les récits admis, connu son apogée dans les salons privés du début du XIXe siècle avant de déchoir en simple divertissement populaire. Cette vision du tableau vivant a contribué à concentrer son étude autour de 1800, à occulter ses origines plus anciennes, ainsi qu’à négliger ses évolutions ultérieures et son apport à l’histoire de l’art. Partant de ce constat, ce séminaire vise à examiner le tableau vivant et ses genres connexes dans la durée, ainsi qu’à saisir la manière dont ils franchissent les frontières esthétiques et sociales et questionnent les définitions traditionnelles de l’art. Pratique variée et sans cesse réactivée, des anciennes entrées royales au cinéma et à l’art contemporain, elle interroge la relation entre mimésis et représentation, la capacité de l’art à véhiculer des affects et des idéaux, ainsi que les statuts d’auteur et de spectateur. L’étude des tableaux vivants permet de réfléchir sur le caractère reproductible et la diffusion des œuvres d’art, sur l’apparition du terme dans la critique, sur les effets de réel et de présence, ou encore sur les relations entre image et performativité.
Paul-Louis ROUBERT (Université de Paris8) : Courts-circuits de la peinture : stratégies d’auteurs chez les photographes français des années 1840-1850.
Michel POIVERT (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) : L’image performée et la morale photographique.
Jan BAETENS (Katholiek Universiteit Leuven) : Tableau vivant et roman-photo.
Quentin BAJAC (Centre Georges Pompidou) : répondant.
Organisation : Julie Ramos et Léonard Pouy
Contact : leonard.pouy@inha.fr
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou
6, rue des Petits-Champs 75002 Paris
Métro : Bourse/Palais-Royal
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
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