Appel à communication. Regards croisés sur les arts à Genève (1846-1896)
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Genève, comme la plupart des villes suisses et européennes, subit de profondes transformations. La révolution radicale, la démographie croissante, l’industrialisation, la mise en réseau des centres urbains par le télégraphe et le chemin de fer sont autant de phénomènes qui invitent à repenser la ville et son identité au sein d’une Europe dont les frontières géographiques et les systèmes politiques demeurent instables.
À Genève, les fortifications sont démolies, l’extension de la ville est planifiée, de nouvelles institutions et industries voient le jour. Le colossal legs de Charles II de Brunswick permet d’accélérer cette mutation urbaine, tandis que le monument funéraire de ce dernier vient bousculer les valeurs culturelles jusqu’alors défendues par la Cité de Calvin qui, pour la première fois de son histoire depuis la Réforme, dénombre une majorité catholique au sein de la « Rome protestante ».
Or, ces transformations surviennent à une époque où Genève poursuit son rapprochement identitaire et culturel vers la Suisse qu’elle a rejointe en 1814, alors que des artistes de tout le pays s’organisent en associations et revendiquent des subventions pour la promotion des beaux-arts, la mise en place d’espaces d’expositions et la création de musées régionaux et nationaux.
Comment cette période de changement et de renouveau est-elle perçue par les artistes actifs à Genève et comment se traduit-elle en termes plastiques ? Quels rapports ces artistes entretiennent-ils entre eux, avec le reste de la Suisse et de l’Europe ? Leur production se distingue-t-elle de celle de leurs contemporains ? Qu’en est-il des collectionneurs, des critiques, des premiers conservateurs de musées, des politiques et du public ?
En collaboration avec l’Unité d’histoire de l’art de l’Université de Genève, la Société des Arts se propose d’interroger ces phénomènes en organisant un colloque sur les arts produits à Genève entre la Révolution radicale (1846) et l’Exposition nationale suisse (1896). Le terme d’« art » y est considéré au sens large et recouvre des domaines tels que :
– Histoire des collections (peinture, sculpture, manuscrits, incunables, autographes, numismatique, objets précieux, …)
– Arts graphiques
– Peinture
– Sculpture
– Architecture
– Urbanisme
– Arts appliqués et décoratifs
– Photographie
– Musique
– Littérature
– Associations d’artistes, sociétés savantes et institutions culturelles
La durée des communications est fixée à 20 minutes, suivies de 10 minutes de discussion. Les propositions d’intervention sont à envoyer jusqu’au 22 octobre 2017, sous la forme d’un descriptif de la communication (entre 300 et 500 mots), accompagné d’un court curriculum vitae, à l’adresse suivante : patrimoine@societedesarts.ch.
Les propositions dont les communications reposent sur des sources de première main (archives, manuscrits, correspondance, cartes et plans, …) seront privilégiées. Soucieux de la relève, le comité scientifique portera une attention particulière aux propositions émanant de jeunes chercheurs. Une partie des frais de transports et d’hébergement peut être prise en charge par les organisateurs.
Ce colloque s’inscrit dans le programme universitaire « Patrimoine genevois », qui se propose d’étudier le patrimoine local dans une perspective internationale. Il donnera lieu à l’édition des actes. Les organisateurs se réservent le droit de sélectionner les communications pour la publication.
Informations générales :
Organisation : Société des Arts et Unité d’histoire de l’art de l’Université de Genève
Lieu : Palais de l’Athénée, 2 rue de l’Athénée, 1205 Genève
Dates : Vendredi 2 et samedi 3 février 2018
Renseignements : patrimoine@societedesarts.ch
Comité scientifique :
Frédéric Hueber
Danielle Buyssens
Vincent Chenal
David Ripoll
Sylvain Wenger
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