Compte-rendu de l’Université d’Eté de l’INHA (Paris, 25-27 août 2010)

L’université d’été Histoire des arts, organisée par l’INHA et la DGESCO (Ministère de l’éducation nationale), avec l’active participation de l’APAHAU et de l’Inspecteur général en charge de l’histoire des arts, Henri de Rohan, s’est déroulée Galerie Colbert du 25 au 27 août 2010. Par l’APAHAU, une large partie de la communauté universitaire, de Perpignan à Grenoble, de Bordeaux à Strasbourg, était associée à cette manifestation. Centrée autour d’une thématique du programme, arts et pouvoir, elle a permis d’illustrer à une soixantaine d’inspecteurs académique et de formateurs la démarche des historiens de l’art pour analyser une œuvre, la replacer dans son contexte historique, dans une thématique plus vaste, la dynamiser en l’étudiant dans son rapport avec les autres arts, l’expliquer dans un discours savant ou/et avec des outils pédagogiques . Grâce à beaucoup d’entre vous qui avaient accepté de participer à des conférences générales ou des ateliers, cette rencontre fut, sur bien des points, un succès et a permis notamment de dépasser de vieilles querelles qui n’ont plus cours (histoire de l’art/histoire des arts ; certains textes seront diffusés dans la prochaine lettre). M. Jean-Michel Blanquer, Directeur général de la DGESCO a bien insisté dans son discours de conclusion sur la collaboration qu’il comptait mettre en œuvre avec l’APAHAU pour une meilleure mise en place de cet enseignement (qu’il a plusieurs fois dénommé enseignement de l’histoire de l’art …).

Mais les ateliers de cette rencontre ont aussi permis de montrer la difficulté d’insérer un enseignement d’histoire des arts dans la formule actuelle. L’œuvre d’art est souvent réduite à un simple document pédagogique pour d’autres disciplines (histoire, français, …) et la dimension artistique de l’œuvre est alors mise de coté ; ou l’œuvre est considérée uniquement dans sa dimension plastique sans une analyse historique et le discours est trop souvent celui de une exaltation naïve de la création artistique. Discussions et questions lors de cette université d’été ont également révélé combien les réévaluations (le rôle du prince dans les développements artistiques, le XIXe siècle …) et nouveaux questionnements de l’histoire de l’art ne faisaient guère partie de la culture générale …

Espérons que les efforts faits de part et d’autre permettront de surmonter ces difficultés. Deux points semblent importants : offrir des plates-formes de cours que les enseignants du secondaire peuvent réutiliser, où la dimension histoire de l’art est naturellement mise en avant ; susciter des passerelles entre les collèges, lycées, rectorats et les départements d’histoire de l’art des universités, que ce soit par des formations proposées en histoire des art pour les enseignants ou par d’autres moyens.

 

 

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