Appel à communication : « Caves et celliers au Moyen Âge et à l’Epoque moderne » (Tours, 4-6 octobre 2017)

Colloque : Caves et celliers au Moyen Âge et à l’Epoque moderne (Tours : CESR- UMR/CNRS 7323)

Présentation et objectifs :

Ce colloque, qui s’inscrit dans le cadre du programme de recherche SICAVOR (Système d’Information Contextuel sur les Caves d’Orléans), vise à exposer de nouvelles connaissances sur les caves et les celliers du Moyen Âge et de l’Epoque moderne. Ces espaces, souvent situés dans les niveaux inférieurs d’habitations ou de bâtiments, font figure de parents pauvres de l’histoire de l’architecture. Dans son acception ancienne, le terme de cave désigne un espace se caractérisant par sa situation, en sous-sol, alors que celui de cellier se définit par sa fonction, à savoir principalement un lieu de stockage et de conservation de denrées ou de matériels. Ainsi, les celliers ne correspondent-ils pas nécessairement à une cave, puisque certains ne sont que partiellement excavés ou de plain-pied. Inversement, certaines caves ne peuvent être assimilées à des celliers lorsqu’elles ne servent pas à entreposer des biens.

Ce colloque réunit des études récentes, principalement portées sur l’habitat, qui s’appuient sur l’examen des vestiges bâtis ou des observations architecturales et qui sont parfois croisées aux sources écrites et graphiques. À coté d’analyses monographiques à l’échelle d’une ville ou d’une région de France, seront développées des études de synthèse ou des réflexions méthodologiques. Un éclairage particulier sera accordé à la Belgique, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie et l’Espagne. Les carrières souterraines pourront être abordées lorsqu’elles sont en lien avec l’aménagement des caves, comme cela a pu être fréquent en milieu urbain. Des parallèles seront établis avec les caves et celliers situés en milieu rural, notamment ceux d’établissements seigneuriaux, de châteaux, mais aussi ceux d’abbayes ou d’autres établissements religieux. En ce qui concerne les bornes chronologiques, la question de l’apparition des caves et celliers durant le haut Moyen Âge sera présentée conjointement à l’étude du stockage aux IXe et Xe siècles. Enfin, les utilisations artisanales ou industrielles des caves à la fin de l’Epoque moderne et au début de l’Epoque contemporaine seront abordées.

Les principaux objectifs sont :

– De mieux définir ces espaces et d’essayer de préciser certaines typologies.

– De présenter et d’analyser les observations concernant les techniques de construction des caves, comme par exemple : les modes de creusement des cavités (en fosse, en sape), la construction des murs soumise aux contraintes de l’environnement, telles que la nature du substrat, la présence de niveaux de remblais ou de structures anthropiques préexistantes. Une attention particulière sera accordée à la diversité des modes de couvrement, maçonné (voûtes en berceau, d’arêtes, d’ogives, etc.) ou charpenté, dont les choix découlent de multiples facteurs.

– De souligner l’importance de l’étude des sous-sols comme connaissance des centres urbains. Moins sujettes aux destructions ou aux transformations que les élévations, les caves sont donc riches en information sur la topographie de la ville et sur l’occupation du sol. L’étude de ces vestiges renseigne sur la formation du tissu urbain de certains quartiers : il est alors possible de restituer le réseau de voirie et la trame parcellaire hérités ‒ parfois de l’Antiquité ‒ ou mis en place au Moyen Âge. Ces réseaux souterrains, qui restent parfois mal identifiés, peuvent permettre d’évaluer aujourd’hui un facteur de risques dans les aménagements urbains. Les remembrements urbains successifs, les reprises en sous-œuvre des édifices, la nature parfois hétérogène des matériaux utilisés, les effondrements liés ou non à des infiltrations, les bouleversements du sol liés à l’installation des réseaux secs et humides, les pollutions liées aux activités artisanales ou industrielles anciennes ou récentes sont autant de facteurs de risques dont l’enregistrement est nécessaire.

– D’établir un état de la question sur les usages anciens de ces espaces. La multiplicité des appellations relatives à ces cavités dans les sources textuelles anciennes ne permettent pas toujours de préciser les usages (« cellarium » ou « cellier », « caves », « salles basse », « volte » ou « voûte », « bove », « seulle », « crota », « rochas », « caveau », « cavereau », « subterraneum », etc.). Les principales fonctions assignées à ces niveaux sont habituellement, outre leur rôle technique de vide sanitaire, celles de stockage et de conservation de denrées (vin, fruits, légumes, produits laitiers, affinage de fromages, etc.), de matériel ou de matériaux divers. D’autres usages sont parfois donnés : lieu d’exposition et de vente dans un cadre commercial, débit de boisson ou taverne, habitats, ateliers d’artisans voir accueil d’activités industrielles pour la fin de la période concernée, etc. La question des accès avec les niveaux supérieurs ainsi que de la circulation sera essentielle pour mieux cerner les usages de ces lieux, tout comme celle de l’aération et de l’éclairage (soupiraux, luminaires) ou bien la présence d’aménagements ou d’équipements spécifiques (niches, placard, puits, latrines, trémies, cheminées, etc.). Lorsqu’il est présent, l’étude du décor (mouluré et sculpté, plus rarement peint ?) a souvent servi de jalon chronologique pour la datation, et a parfois été pris en compte comme indice pour la compréhension des fonctions de ces espaces ; il s’agira de développer cet aspect méthodologique.

Date limite de proposition et publication : 30 janvier 2017.
Les membres du comité d’organisation attendent des propositions avant le 30 janvier 2017 à l’une des adresses suivantes : lucie.gaugain@univ-tours.fr ou luciegaugain@wanadoo.fr.
Elles devront comporter un titre, un résumé (300 mots maximum, la langue choisie pour la communication (français, anglais, italien ou espagnol), les noms et qualités des intervenants.
Afin de publier les actes du colloque au plus vite, le rendu des articles est fixé au 1er septembre 2017.

Lieu : Le colloque se tiendra les 4, 5 et 6 octobre 2017 à Tours, site Clocheville, Amphi George Sand et salles 1et 2.

Comité d’organisation : Clément Alix (CESR / pôle archéologie ville d’Orléans), Alain Salamagne (CESR), Lucie Gaugain (CESR).

Comité scientifique : Frédéric Epaud (LAT), André Guillerme (CNAM), Gilles Dehayes (Service archéologique de l’Eure), François Blary (Professeur d’histoire de l’art et d’archéologie du Moyen Âge, Université libre de Bruxelles), Jean-Pierre Gély (LAMOP CNRS-UMR 8589, Paris I), Luc Bourgeois (professeur Université de Caen, CRAHAM), Elisabeth Lorans (professeur d’archéologie Université de Tours, LAT).

Contacts (inscriptions, informations, publications) : Lucie Gaugain (CESR), lucie.gaugain@univ-tours.fr ou luciegaugain@wanadoo.fr. ou 06-84-14-81-18.

 

Symposium: Basement and cellars in the Middle Age and in Modern Age (Tours : CESR- UMR/CNRS 7323)

Presentation and objectives:

This symposium is part of the Sicavor research program(Système d’Information Contextuel sur les caves d’Orléans), and it aims at sharing the recent knowing about basements and cellars in the Middle Age and in the Modern Age. These spaces which are often situated on the lower floor of the buildings, are the poor relative of the history of architecture. Historically, the basement is a space located underground, below buildings, whereas the cellar is defined by its function, the storage of food or equipment. That is why, cellars are not necessarily basements, and some of them are only partly excavated or on the floor level. And in return, some basements cannot be cellars since they are not used to store goods.

This Symposium gathers the latest studies, mainly dealing with housing, which are based on the study of the remains of the buildings or observations of the architecture; and they might sometimes been compared to historical writings and drawings. Monographic studies of towns or specific areas will be confronted to bigger synthesis or methodological issues. Belgium, Germany, Italy, Spain and United Kingdom will also be spotlighted. Underground quarry might be studied too, when having a link with the basement layout, which is quite common in towns. Some comparison with basements and cellars in the countryside will be made, in particular in manors, castles, but also abbeys and other religious buildings. As far as chronology is concerned, the theme of the apparition of basements and cellars in the Middle Age is to be presented along with the study of the storage in the 9th and 10th centuries. The use of the basement ascraftsmenworkshops or in the industry in Modern Age and at the beginning of the present time will also be dealt with.

We mainly aim at:

-Defining better these spaces and trying to precise typologies.

-Presenting and analysing observations about the building methods of basements, such as: the method of excavation (sapping or digging), the building of walls in relation to the environment (i.e. the nature of the substrate, the presence of levels of backfill or of pre-existent anthropic structures). A particular attention will be paid to the diversity of the cover, either it is masonry (i.e. barrel-vault, groin-vault, ribbed-arch etc.), or framework of which the choice is the result of many factors.

-Underlining how important the study of the underground is, so as to know better urban areas. As they are more preserved from destruction or transformation than buildings, basements are a wealth of information about the town topography and the land-use. The study of these remains gives information on the way the urban network grew. This enables to reproduce the street network and the inherited plots of land, which may date back to the Ancient time or may have been laid out in the Middle Age. These underground networks which sometimes remain misidentified, may provide good indication on how safe the area is for urban planning. It is really important to register some risks factors such as reparcelling, underpinning, the heterogeneity of the material, collapsing whether they are due to water infiltration or not, changes in the underground due to dry and wet network, contamination linked to former or existing industrial or craftsman activity.

-Establishing a status of the issue about the former use of these spaces. The different words used to speak about them in written archives do not allow to know their use (“cellarium” or “cellar”, “basement”, “guard room”, “vault”, “subterraneum”, etc.). Apart from technical role as crawl space, their main function is the storage of food (wine, fruits, vegetables, dairy, or even cheese to mature etc.), equipment and materials. Other function can be found: show room and shop, public house or tavern, housing, craftsmen workshop or even industrial activities at the end of our studying period. The issue of circulation and the access to upper floors will be essential so as to define the use of these places, as well as the issue of ventilation and illumination (window wells, lightening) or the presence of specific layout or equipment (alcove, cupboard, well, latrines, stairwell, fireplace, etc.). When existing the study of the decor (moulding, sculpture or painting) had made it possible to narrow a date, and is sometimes a good clue to understand the function of these spaces; we will tackle this methodological point.

Deadline for application and publishing: January 30th, 2017 Please send your proposal as to January 30th, 2017 to:
lucie.gaugain@univ-tours.fr or luciegaugain@wanadoo.fr.
These will consist of a title, a summary (300 word max), the language in which the report will be done (French, English, Italian, Spanish), and your name and title.

In order to publish the conference proceeding as quickly as possible, the deadline for the final articles is September 1st, 2017

Date and place: from October 4th to 6th, 2017 in Tours, France. site Clocheville, Amphi George Sand et salles 1et 2.

Organizing comitee: Clément Alix (CESR / pôle archéologie ville d’Orléans), Alain Salamagne (CESR), Lucie Gaugain (CESR).

Scientific Comitee: Frédéric Epaud (LAT), André Guillerme (CNAM), Gilles Dehayes (Service archéologique de l’Eure), François Blary (Professeur d’histoire de l’art et d’archéologie du Moyen Âge, Université libre de Bruxelles), Jean-Pierre Gély (LAMOP CNRS-UMR 8589, Paris I), Luc Bourgeois (professeur Université de Caen, CRAHAM), Elisabeth Lorans (professeur d’archéologie Université de Tours, LAT).

Contact (for applying, publishing or other information): Lucie Gaugain (CESR), lucie.gaugain@univ-tours.fr ou luciegaugain@wanadoo.fr. ou +33 6-84-14-81-18

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