Appel à communication : « Des arts industriels au design. Les moments du design » (Saint-Etienne, 3-4 décembre 2015)

Chaise Verner Panton, Vitra, 1967Initialement circonscrit au champ de la production manufacturière, ce qui peut être décrit comme l’ancêtre de ce que nous nommons aujourd’hui le design – soit les arts industriels ou arts décoratifs – du XIXe siècle a longtemps recouvert une activité qui, pour l’essentiel, tournait autour de la création et de la production de mobilier, faïencerie, verrerie, textile, orfèvrerie ou encore ferronnerie soit peu ou prou d’objets liés à l’art de la maison. Le XXe siècle va changer la donne et voir émerger des courants et pratiques diversifiés. Le primat de l’esthétique ou celui de la fonctionnalité sont tour à tour discutés, la dimension symbolique de l’objet, la volonté de redéfinir la création autour de la personne et non plus du produit ou encore l’économie de moyens sont autant de directions envisagées et suivies par les créateurs. Dans le même temps, le design s’immisce partout. Il peut être de produit, sonore, d’espace, de service, numérique, culinaire, lié au packaging ou encore au management. Cette « dilution » du design dans la plupart des domaines – social, politique, économique, esthétique entre autres – le rend de plus en plus difficile à définir comme à interpréter.

Souvent liée à des mécaniques de projet qui génèrent des formes spécifiques, le design s’est et se nourrit toujours de renversements, de remises en cause, de bifurcations et parfois de renoncements. Ces moments singuliers, perçus quelquefois comme des crises où des tensions, mais aussi comme des champs d’expérimentation, parfois violents dans leur radicalité sont autant de marqueurs essentiels qu’il convient de saisir.

Si l’histoire du design est courte au regard de celle d’autres champs artistiques, elle est riche de ces articulations spécifiques et touche l’ensemble des domaines actuels – de l’objet à l’espace, de la signalétique au son. Ainsi, et sans volonté de hiérarchiser  ni de comparer l’importance ou les mérites supposés des uns et des autres, le radical italien, l’aventure de l’Atelier A, la dictature graphique de Bazooka, les affiches du Pusch Pin Studio, comme certaines avancées technologiques sont quelques-uns des ces moments qui identifie le champ spécifique du Design. Interroger et déconstruire ces rotules historiques doit également permettre une meilleure compréhension de ces pratiques radicales dans leur connexion aux modes de vie comme aux écosystèmes sociaux-culturels de leurs périodes d’émergence.

Calendrier

Pour tenter de cerner au mieux la complexité et les enjeux d’une telle thématique, il nous semble important de nous assurer d’une pluralité d’approche – esthétique, historique, sociologique, économique, technologiques entre autres –, que nous espérons complémentaire et qui en tout état de cause devrait susciter le débat.

Les propositions de communication, d’une vingtaine de lignes, seront envoyées aux deux adresses suivantes avant le 20 octobre 2015 :

christophe.bardin@univ-st-etienne.fr et olivier.peyricot@citedudesign.com

Elles seront accompagnées d’une présentation de l’auteur. Elles seront examinées par le comité scientifique du colloque.

Date du colloque : 3 et 4 décembre 2015
Lieu du colloque Cité du Design Saint-Étienne/Université Jean Monnet

Organisateurs

  • Université Jean Monnet Saint-Etienne
  • Cité du Design Saint-Etienne
  • ESADSE Saint-Etienne

Comité scientifique

  • Christophe Bardin, Pr, Université Jean Monnet Saint-Étienne
  • Gaëlle Dechamp, MCF, Université Jean Monnet Saint-Etienne
  • Marc Monjou, École supérieure d’art et design de Saint-Étienne
  • Olivier Peyricot, Directeur de la recherche, Cité du Design Saint-Étienne
  • Patricia Welinski, École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon

 

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