Appel à communication : « Hommes et femmes sauvages dans les arts et les lettres (Rennes, 13-14 octobre 2016)

Homme sauvage poursuivi, peinture sur cuir, GrenadeLes relations entre nature et culture, entre l’homme et l’animal, constituent un des grands champs qu’abordent actuellement les recherches en humanités. Après les journées d’études organisées à Toulouse autour de la définition et de la caractérisation des traits de l’homme sauvage, dans une perspective à la fois diachronique et transdisciplinaire, le colloque de Rennes, les 13 et 14 octobre 2016, sera consacré à l’homme et à la femme sauvages, dans les arts et la littérature à travers les époques.

Collaboration entre quatre laboratoires regroupant des littéraires et des historiens de l’art (FRAMESPA et ELH/PLH de Toulouse 2, CELLAM et HCA de Rennes 2), ce colloque invite à examiner dans les lettres et les arts d’une part la définition et la caractérisation de la femme sauvage et l’évolution de ce motif, d’autre part les relations entre hommes et femmes sauvages.

En ce qui concerne la femme sauvage, on pourra mettre en évidence la diversité et l’évolution des représentations, et interroger celles-ci, dans des perspectives variées, à la croisée de la littérature, des arts, de la philosophie, de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie, de la psychologie ou de la psychanalyse. La diversité des supports (littératures, peintures, héraldique, tapisseries, architecture etc…) sera prise en considération. Le transfert d’un medium à l’autre (du texte à l’image, picturale ou cinématographique, par exemple) pourra être envisagé. On s’interrogera sur la possibilité d’une double valorisation, positive ou négative, de la femme sauvage. La valeur sociale des représentations de la femme sauvage, les questionnements portant sur les désirs, le corps, le mariage, la nature, pourront être abordés. Dans quelle mesure la femme sauvage est-elle susceptible avoir une fonction comique, ludique ? Peut-elle devenir un personnage fantastique ? Sa relation au Carnaval est-elle la même que celle de l’homme sauvage ? Dans quelle mesure peut-elle intéresser les gender studies ? Quelles peuvent être les approches dans le domaines des ecocritics ? La représentation de la femme sauvage a-t-elle influencé (ou a-t-elle été influencée par) des figures mitoyennes, comme au moyen âge la prostituée ou la folle, et si oui, dans quelle mesure ? On s’interrogera, dans une perspective largement diachronique, sur l’évolution du motif de la femme sauvage, en tentant de cerner les périodes, les milieux, les media, qui ont privilégié cette figure et en s’interrogeant sur les raisons de sa mise à l’écart dans certains arts, à certaines périodes, et sur l’évolution de sa signification sociale, politique, psychologique.

La relation avec l’homme sauvage pourra être envisagée sous plusieurs angles :

– les représentations sont-elles simultanées, y a-t-il des périodes, des arts, des médias, qui préfère l’un à l’autre ?
– les traits définitoires, la caractérisation, les fonctions de la femme sauvage sont-ils les mêmes que ceux de l’homme sauvage ? Peut-elle être guerrière ? A-t-elle aussi une massue ?
– qu’en est-il des représentations du couple sauvage ? de sa sexualité ? de sa descendance ? Comment le motif des enfants sauvages se situe-t-il par rapport à celui des hommes et des femmes sauvages ?
– comment envisager les peuples sauvages par rapport aux représentations de l’homme et de la femme sauvage ?

Ces questions seront abordées dans une perspective transdisciplinaire et transséculaire, allant de la préhistoire à l’hypercontemporain. Les communications pourront être faites en français ou en anglais, mais la parution des textes se fera en français.

Les propositions de communication (titre et résumé de moins de 2000 caractères, espaces compris) sont à envoyer aux organisateurs avant le 1er janvier 2016. Les communications dureront 20 minutes. Une parution est prévue aux Presses Universitaires de Rennes.
Christine Ferlampin-Acher : christine.ferlampin-acher@univ-rennes2.fr
Bruno Boerner : bruno.boerner@univ-rennes2.fr

 

Leave a Reply