Appel à communication : « Les traites transatlantiques et les systèmes esclavagistes sous le prisme de l’art contemporain » (Bordeaux, 11-12 mai 2017)

Tom Sachs, Barbie slave Ship, 2013Depuis 2007, le musée d’Aquitaine organise tous les deux ans un colloque international dans le cadre de commémorations de la journée du 10 mai sur les mémoires des traites, des esclavages et leurs abolitions. Cette 6ème édition des Rencontres Atlantiques, organisée en partenariat avec le Centre International de Recherches sur les Esclavages (CIRESC) et l’équipe d’accueil CLARE (Cultures Littératures Arts Représentations Esthétiques) de l’université Bordeaux Montaigne, propose d’analyser le regard que portent les artistes contemporains sur les traites et les esclavages du monde atlantique.

En effet, ce thème a inspiré de nombreux artistes à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle. Par exemple, les écrivaines Toni morrisson (Beloved, 1982), Maryse Condé (Moi, Tituba sorcière…Noire de Salem, 1988), Fabienne Kanor (Humus, 2006), Véronique Kanor (Combien de solitudes, 2013), Léonora Miano (La saison de l’ombre, 2013), les plasticiens Tom Sachs (Barbie slave Ship, 2013), Kara Walker (Narratives of a Negress, 2003), Sam Vernon (Sunny day, 2009), les réalisateurs Abdellatif Kechiche (Vénus noire, 2010), Steve Mc Queen (12 years a slave, 2013), Lee Daniels (The Butler, 2013), Roschdy Zem (Chocolat, 2015), Joe Pokakski et Misha Green (Underground, 2016), le dramaturge Dominique Lardenois qui revisite le classique L’Ile des esclaves (2005) ou encore la chorégraphe Chantal Loäl de la compagnie Difé Kako avec On t’appelle Vénus (2012).

Il s’agit de prendre en compte la diversité de ces formes artistiques (fictions, installations, sculptures, dessins, photographies, collages, films, séries mais aussi dans la danse et théâtre) et d’interroger leur rôle dans la transmission des traites et des esclavages.

Comment aujourd’hui ces pratiques artistiques réinvestissent-elles le passé et sous quelles formes? Quels en sont les enjeux? Dans quelles mesures peuvent-elles contribuer à la recherche historique?

C’est cette réflexion que la 6ème édition des Rencontres Atlantiques se propose de mener en regroupant des spécialistes de différentes disciplines (artistes, historiens, esthéticiens, littéraires, philosophes, anthropologues, spécialistes d’études cinématographiques et théâtrales…), travaillant sur différentes aires géographiques (Europe, Afrique, Amérique) et qui questionnent les productions artistiques contemporaines dans leurs relations à l’histoire et à la mémoire des traites et des esclavages.

Le comité scientifique encourage ainsi les propositions de communication qui analysent les pratiques artistiques qui s’emparent des traites et des esclavages du monde atlantique, de leur mémoire et proposent des relectures singulières de l’histoire, des relations entre histoire et fiction, entre histoire et mémoire, entre création et résistance, entre passé et présent.

Modalités de soumission
Les résumés (de 300 à 500 mots) en français ou en anglais, accompagnés d’un bref CV (une page maximum) sont à envoyer à l’adresse suivante : rencontresatlantiques2017@gmail.com au plus tard le 15 octobre 2016.

Comité organisateur
Nathalie Collain (CNRS/CRPL/CIRESC),
Céline Flory (CNRS/CERMA/CIRESC),
Sophie Fontan (Musée d’Aquitaine),
François Hubert (Musée d’Aquitaine),
Katia Kukawka (Musée d’Aquitaine)
Elisabeth Spettel (Université Bordeaux Montaigne et Stony Brook University)

Comité scientifique
Carlo Célius (CNRS/IMAF)
Tina Harpin (Université de Guyane)
Danièle James-Raoul (Université Bordeaux Montaigne/CLARE)
Anne Lafont (Université Paris Est Marne-la-Vallée/INHA)
Christelle Lozère (Université des Antilles)
Dominique Malaquais (CNRS/IMAF)
Alain Ricard (CNRS/Sciences Po/LAM)
Pierre Sauvanet (Université Bordeaux Montaigne/CLARE)
Anna Seiderer (Université Paris 8)
Elvan Zabunyan (Université Rennes II)
Tracey Walters (Université d’Etat de New York – Stony Brook)

Musée d’Aquitaine
20 cours Pasteur

Bordeaux, France

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