Louis Marin, né à Grenoble (La Tronche) en 1931, a joué un rôle prépondérant pour l’histoire de l’art en renouvelant, par le recours à des savoirs annexes comme la philosophie ou la linguistique, les débats méthodologiques et les conventions disciplinaires. Son travail sur l’art classique, notamment français (Nicolas Poussin, Philippe de Champaigne), a été depuis longtemps reconnu comme l’un des plus importants et des plus novateurs. Si Louis Marin est un spécialiste incontournable pour quiconque se penche sur la philosophie politique, l’art ou la littérature du XVIIe siècle, ses écrits peuvent s’avérer également précieux pour les spécialistes de la Renaissance.
Il a consacré de très nombreuses études sur l’art de la Renaissance qui composent un ensemble dont la logique et la rigueur méritent d’être de nouveau considérées. Des analyses des grands décors peints de Signorelli ou Lippi aux considérations sur le cadre et la storia, les écrits de Louis Marin sont extrêmement variés, touchant même à travers les textes sur Thomas More ou Stendhal à la littérature, et riches de propositions méthodiques. Ses études sur la Renaissance ont également l’intérêt de développer une théorie originale du signe, bien différente de celle proposée par l’iconographie d’Erwin Panofsky, qui s’appuie sur une tradition sémiotique que l’histoire de l’art actuelle ne semble plus considérer avec sérieux. Revenir sur le travail de Marin sur la Renaissance est également une occasion de sonder, à nouveaux frais, la pertinence d’une sémiotique de l’art et d’essayer, à partir de ses écrits et de ceux d’autres auteurs (Mieke Bal, Keith Moxey, Felix Thürlemann…), de redonner vie à cette tradition critique stimulante dans le cadre de l’analyse des images. Perspectives riches et complémentaires qui peuvent déboucher sur de nouvelles « renaissances » du discours de l’histoire de l’art.
Les interventions porteront, en priorité, sur les écrits de Louis Marin consacrés à la Renaissance et sur la sémiologie. Des propositions originales d’analyse d’œuvres de la Renaissance s’appuyant sur l’héritage critique de Marin seront également les bienvenues.
Propositions de communications, en anglais, italien ou français (15 à 20 lignes), à envoyer avant le 28 août 2016 à :
guillaume.cassegrain@univ-grenoble-alpes.fr
Le colloque se déroulera à l’université Grenoble-Alpes, le jeudi 24 et le vendredi 25 novembre 2016.
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