Appel à communication : « Networks, Museums and Collections. Surrealism in the United States », DFK Paris, 27-29 novembre 2017

Surrealism, cover of Julien Levy’s book,
designed by Joseph Cornell, 1936.

###English version cf. below###

Conseil scientifique: Julia Drost (DFK Paris), Fabrice Flahutez (Université Paris Nanterre), Anne Helmreich (College of Fine Arts, Texas Christian University), Martin Schieder (Universität Leipzig) and Susan Power (chercheuse indépendante).

Tout en se considérant comme une avant-garde internationale, Breton et les surréalistes n’avaient au départ pas intégré les États-Unis à leur planisphère, comme l’atteste en 1929 le fameux Le monde au temps des surréalistes. Cependant, dès 1930, le surréalisme y fut soutenu économiquement et institutionnellement. En novembre 1931, la première exposition d’art surréaliste aux États-Unis, Newer Super Realism, fut organisée au Wastworth Athaneum à Hartford dans le Connecticut. La Julien Levy Gallery, qui ouvrit la même année, offrit à Salvador Dalí, Max Ernst, Alberto Giacometti et René Magritte leur première exposition aux États-Unis, tandis que des artistes américains comme Man Ray, Joseph Cornell, Walter Quirt ou Lee Miller y furent également exposés. Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que de nombreux surréalistes avaient trouvé refuge aux États-Unis, les expositions, objets, publications surréalistes et les différents soutiens du mouvement permirent à de nouvelles formes hybrides de se propager à travers les États-Unis, de la côte Ouest à Chicago et au-delà, et ce bien après la fin du conflit.

Le colloque Réseaux, musées et collections. Le surréalisme aux États-Unis permettra d’unir l’étude de ces réseaux complexes à celle de la réception du surréalisme aux États-Unis. Qui – que ce soit les collectionneurs, critiques, marchands, galeristes, ou d’autres types de médiateurs – soutinrent les artistes qui évoluaient dans l’orbite du surréalisme, de quelles façons et pourquoi? Que reste-t-il à apprendre au sujet des grands collectionneurs que furent, par exemple, les Arensberg à Los Angeles, ou Peggy Guggenheim à New York? Comparativement à leurs pairs en Europe, les artistes utilisèrent-ils de la même façon, aux États-Unis, des stratégies spectaculaires de publicité et de médiation ? En quoi le genre put-il influer sur les carrières artistiques? Dans quels réseaux les galeries commerciales opéraient-elles, localement ou à l’étranger, et comment dialoguaient-elles avec les musées? Les artistes américains furent-ils inclus dans la muséalisation du surréalisme aux États-Unis comme cela fut le cas pour les surréalistes parisiens, ou furent-ils au contraire exclus de ce processus? La conférence, organisée en cinq sections (I. Courtiers et agents II. Musées et collections III. Le surréalisme et les mouvements artistiques américains IV. Exposition et présentation V. Prix et circulation) apportera une contribution nouvelle et durable à la recherche et aux études sur l’histoire de l’art américain tout en se concentrant sur la réception et la diffusion du surréalisme aux États-Unis.

Cette conférence est un élément clé du programme de recherche « Le surréalisme et l’argent. Galeries, collectionneurs et médiateurs » qui s’intéresse au rôle des collectionneurs privés, des musées et des expositions, ainsi qu’aux stratégies commerciales des artistes eux-mêmes, dans le succès global que rencontra le surréalisme au XXe siècle. Le but est de révéler les réseaux formels et informels qui ont soutenu le surréalisme internationalement, en réunissant jeunes chercheurs et chercheurs confirmés, européens ou américains, et en favorisant de nouvelles recherches sur le surréalisme. Ce programme, dans le cadre du labex « Le surréalisme au regard des galeries, des collectionneurs et des médiateurs, 1924–1959 », Arts H2H, a déjà organisé plusieurs rencontres autour des sujets suivants: Le monde au temps des surréalistes (7 et 8 novembre 2014), Le surréalisme dans l’Europe de l’entre-deux guerres (11 et 12 mars 2016) et Surréalisme et arts premiers (10 et 11 octobre 2016), Surrealism in Paris, North Africa and the Middle East from the 1930s (Beyrouth, 14 et 15 novembre 2016) et Acheter le merveilleux – galeries, collectionneurs et marchands du surréalisme 1945–1969 (28 et 29 septembre 2017). cf. https://dfk-paris.org/fr/research-project/le-surréalisme-et-largent-galeries-collectionneurs-et-médiateurs-971.html.

Les abstracts de 300 mots (en français, anglais ou allemand) devront être envoyés avant le 30 juin 2017, accompagnés d’un CV, à : Julia Drost (jdrost@dfk-paris.org); Fabrice Flahutez (flahutez@gmail.com), Anne Helmreich (A.Helmreich@tcu.edu), Susan Power (susanlpower75@gmail.com) and Martin Schieder (schieder@uni-leipzig.de).

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Networks, Museums and Collections. Surrealism in the United States. An International Conference at the German Center for Art History in Paris,
27 – 29 November 2017

Academic advisory board: Julia Drost (DFK Paris), Fabrice Flahutez (Université Paris Nanterre), Anne Helmreich (College of Fine Arts, Texas Christian University), Martin Schieder (Universität Leipzig) and Susan Power (independent scholar).
Initially, Breton and the surrealists, in their understanding of themselves as an international avant-garde, literally did not have the United States on their map, as their famous Le monde au temps des surréalistes from 1929 attests. Nonetheless, surrealism found early institutional and economic recognition in the USA, already in the early 1930s. In November 1931, the first exhibition of surrealist art in the United States, Newer Super Realism, took place at the Wadsworth Athenaeum in Hartford, Connecticut. Beginning in 1931, the Julien Levy Gallery in New York gave Salvador Dalí, Max Ernst, Alberto Giacometti and René Magritte the opportunity to have their first exhibitions in the United States, while at the same time American artists such as Man Ray, Joseph Cornell, Walter Quirt and Lee Miller were also exhibiting in this gallery. During World War II, when many surrealist artists were exiled in the US, Surrealist exhibitions, objects, publications and supporters contributed further to propagating and propelling new hybrid forms across the US, from Los Angeles to Chicago and beyond, well into the postwar period.
The conference Networks, Museums and Collections. Surrealism in the United States will bring both these complex networks and the reception of surrealism in America into academic focus. Who – collectors, critics, dealers, galleries, and other types of mediating agents – supported the artists in the Surrealist orbit, in what ways and why? What more can be learned about high profile collectors such as the Arensbergs in Los Angeles or Peggy Guggenheim in New York? Compared to their peers in Europe, did artists in the United States use similarly spectacular strategies of publicity and mediation? How did gender inflect career trajectories? In what networks did the commercial galleries operate, domestically and internationally, and how did they dialogue with museums? Were American artists included in the musealization of surrealism in American museums as had occurred with the Parisian circle, or were they, on the contrary, excluded from this development? Divided into five sections (I. Brokers and Agents II. Museums and Collections III. Surrealism and the American Art Movements IV. Display and Presentation V. Price and Circulation) the conference will contribute an innovative and lasting contribution to research and scholarship on historical American art while focusing specifically on the expansion and reception of surrealism in the United States.
The conference is a key component of the research project Le surréalisme et l’argent. Galeries, collectionneurs et médiateurs, which explores to what extent the global success of surrealism in the 20th century was due mainly to the roles and factors played by private collectors, museums, exhibitions, art collectors as well as the commercial strategies of artists. The intent is to bring to light the informal and formal networks that sustained Surrealism as an international movement and to establish informal and formal networks of emerging and senior scholars, drawn largely from the United States and Europe, to foster new scholarship on Surrealism. With the support the labex (laboratoire d’excellence) « Le surréalisme au regard des galeries, des collectionneurs et des médiateurs, 1924–1959 », Arts H2H, it has already organized several meetings around the following subjects: The World at the Time of Surrealists (2014), Surrealism in Europe during the Interwar Years (2016), and Surrealism and Primitive Art (2016), Surrealism in Paris, North Africa and the Middle East from the 1930s (2016) and Galleries, Collectors, and Art Dealers of Surrealism, 1945–1969 (September 2017).; see more URL: https://dfk-paris.org/fr/research-project/le-surréalisme-et-largent-galeries-collectionneurs-et-médiateurs-971.html.
Abstracts of 300 words are to be sent before 30 June 2017 in English, French or German, along with a CV to: Julia Drost (jdrost@dfk-paris.org); Fabrice Flahutez (flahutez@gmail.com), Anne Helmreich (A.Helmreich@tcu.edu), Susan Power (susanlpower75@gmail.com) and Martin Schieder (schieder@uni-leipzig.de).

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