Appel à communication (New Orleans, RSA 2018) : « La gloire des inscriptions : épigraphie, art monumental et architecture à la Renaissance (XVe-XVIIe siècles)

Appel à communication (New Orleans, RSA 2018) : « La Gloire des Inscriptions : épigraphie, architecture et art monumental à la Renaissance (XVe-XVIIe siècles)

 

Le goût des inscriptions chez les humanistes et l‘imitation de l’épigraphie ancienne dans le domaine des arts constituent l’un des aspects les plus remarquables de l’Imitatio Antiquitatis à la Renaissance. Cette volonté de surpasser les Anciens, y compris dans l’art de l’inscription, est particulièrement sensible en architecture et dans les différentes formes d’art monumental. Devises, titulatures, éloges et dédicaces, tituli de saints, épitaphes funéraires, poèmes ou simples distiques, signatures all’antica, etc. : les inscriptions abondent sur les monuments publics, les façades d’églises, les portails et les cours des palais, mais aussi dans la peinture murale, sur les sculptures de grand format, dans les décors de fêtes et même sur certains ouvrages d’art. A la Renaissance comme dans la civilisation gréco-romaine, la rédaction des inscriptions monumentales était revendiquée comme un art et le texte épigraphique était généralement conçu comme un élément fort de la composition : une forme écrite douée de qualités plastiques qui enrichit visuellement le bâtiment ou l’œuvre d’art autant qu’elle en révèle parfois le sens, l’origine ou l’ambition.

Le panel réunira des contributions de philologues, d’historiens de l’art et d’historiens de l’architecture qui interrogeront la pratique des inscriptions grecques et latines dans le domaine de l’art monumental entre le XVe et le XVIIe siècle. Les caractéristiques formelles des inscriptions autant que leurs sources littéraires, l’identité des auteurs, les procédés d’écriture, la disposition des textes et les modalités de lecture pourront donc être considérés par les intervenants. Il s’agira tout autant de reconnaître des types littéraires et d’analyser le sens des inscriptions que d’apprécier, à tous les niveaux de l’analyse en histoire de l’art, les propriétés et le fonctionnement des dispositifs artistiques auxquels elles appartiennent. Quelles relations les inscriptions entretiennent-elles avec les questions d’ordonnance, de style et de distribution en architecture ? Comment agissent-elles sur les différentes catégories de spectateurs, qui n’étaient pas toujours capables de déchiffrer les textes ? Quelle est aussi la place des inscriptions dans les arts figuratifs, dans la théorie des arts et la pratique des grands maîtres ? Si la peinture de chevalet tend à bannir le texte, la peinture murale, la sculpture monumentale et le mobilier religieux lui accordent à l’inverse une place de choix. Le cas de Michel-Ange, qui évitait généralement les inscriptions, est d’autant plus intéressant que ce dernier maniait avec talent la plume. Dans le domaine du religieux, on pourra aussi étudier dans quelle mesure les injonctions tridentines (docere, movere, delectare) ont modifié ou non la pratique des inscriptions dans l’architecture, la décoration et le mobilier des églises à partir de la seconde moitié du XVIe siècle.

 

Please send proposals to Anne Lepoittevin, Anne.Lepoittevin@u-bourgogne.fr and Emmanuel Lurin, Emmanuel.Lurin@paris-sorbonne.fr by Sunday, 28 May 2017.

 

As per RSA guidelines, proposals must include the following: paper title (15-word maximum), abstract (150-word maximum), keywords, and a brief curriculum vitae (300-word maximum). See http://www.rsa.org/general/custom.asp?page=2018NOLA

 

 

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