Appel à communications : « Femmes-oiseaux et encagements genrés. Genre, sexualité et désir autour des cages et des volières » (Lyon, 2-3 décembre 2021)

Appel à communications : « Femmes-oiseaux et encagements genrés. Genre, sexualité et désir autour des cages et des volières » (Lyon, 2-3 décembre 2021)

Journée d’études organisée par Flaminia Bardati, Julien Bondaz, Emmanuel Lurin et Mélanie Roustan

2 et 3 décembre 2021, Maison des Sciences de l’Homme, Lyon

Cette journée d’études, organisée dans le cadre du programme de recherche « Nature(s) en cage(s) : une approche interdisciplinaire des volières » (PuNaCa – Putting nature in a cage: an interdisciplinary research program on aviaries), est consacrée au motif de l’encagement féminin. Elle vise à étudier, dans une perspective pluridisciplinaire, sur des plans aussi bien symboliques que matériels, pratiques, iconographiques ou linguistiques, les relations qui se sont tissées entre le goût pour l’ornithologie, les rapports de genre et les imaginaires de la contention appliqués à l’amour et à la sexualité. Les pratiques d’encagement constituent une porte d’entrée idéale pour l’étude des analogies entre humains et oiseaux et des rapports de genre que cette ornithologisation révèle : érotisation, domestication et prédation, domination et libération. L’accent sera mis, sans exclusive, sur le versant féminin de la problématique, qui semble constituer le sujet central de ces phénomènes.

Dans une telle perspective, l’encagement féminin peut s’entendre de deux façons : on discutera aussi bien le motif de la mise en cage de femmes assimilées ou comparées à des oiseaux que celui, particulièrement bien diffusé en Europe à partir du 18ème siècle, de la femme conservant en cage des oiseaux – sinon des hommes, bien que cette analogie soit moins fréquente (les hommes étaient par ailleurs largement représentés dans l’iconographie de la chasse aux oiseaux ou avec les oiseaux). Nous serons également attentifs à la question du genre et de la sexualité des oiseaux encagés.

Les communications attendues s’attacheront ainsi à montrer comment, dans différents champs, à des époques et dans des cultures diverses, la cage constitue un objet ou un dispositif bon à penser les rapports de genre, la production d’images de la féminité et d’expressions du désir masculin, la construction de normes sexuées et de clichés hétérocentrés, en même temps que leur possible remise en question, à travers toute une gamme de retournement des stigmates et d’inversion des rôles.

Cette journée d’études est donc largement ouverte à l’histoire, à l’histoire de l’art, à l’histoire de l’architecture ou des jardins, à l’histoire de la mode, aux arts du spectacle, à la sémiologie, aux études visuelles, musicales, cinématographiques, théâtrales, chorégraphiques ou littéraires, aux études de genre, à la sociologie et à l’ethnologie. Les propositions de communication, de 2500 signes environ, sont à envoyer pour le 5 juillet 2021, à :

flaminia.bardati@uniroma1.it
j.bondaz@univ-lyon2.fr
emmanuellurin@yahoo.fr
m.roustan@mnhn.fr

Flaminia Bardati, architecte et historienne de l’art, docteur HDR, est Professore Associato en Histoire de l’architecture à la faculté d’architecture de l’Université La Sapienza de Rome.

Julien Bondaz est ethnologue, maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2 et membre du Laboratoire d’Anthropologie des Enjeux Contemporains, ainsi que du Centre Alexandre Koyré (EHESS-CNRS-MNHN).

Emmanuel Lurin est maître de conférences en histoire de l’art des Temps modernes à Sorbonne Université, Faculté des Lettres, et membre du Centre André Chastel.

Mélanie Roustan est anthropologue et muséologue, maître de conférences au Muséum national d’Histoire naturelle, membre du Laboratoire Paloc (Patrimoines locaux, environnement et globalisation, IRD-MNHN).

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