Après avoir évoqué la naissance et les métamorphoses du château, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, il était logique – et attendu – que les Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord en viennent à traiter des châteaux en ruines. Mais, la ruine peut-elle être, en elle-même, un objet d’étude ? Les approches historiques, très diverses selon les États européens, aborderont les phases de décadence, de destruction, de disparition plus ou moins complète, plus ou moins « programmée » par l’histoire ou par une volonté individuelle, une décision royale ou révolutionnaire. Selon les espaces on sera amené à évoquer des ruines volontairement provoquées, par exemple pour ramener à l’obéissance des nobles ou pour partir en guerre contre la féodalité et ses signes les plus visibles. À côté d’une approche archéologique et historique, les Rencontres 2011 souhaitent accorder une large place à la représentation des ruines. Enfin, les ruines ont-elles un avenir ? Pour ne s’en tenir qu’aux châteaux, se posent les délicats problèmes de la protection (inscription, classement à l’inventaire des Monuments Historiques), d’une éventuelle restauration et de l’ouverture au public conditionnée par une mise aux normes de sécurité très contraignante et souvent « défigurante ».
Contact : Dominique Picco (dopicco@orange.fr)
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.