Journées d’étude : La première oeuvre

L’équipe « Invention, modèles, transferts artistiques » du GERHICO-CERHILIM de Poitiers (EA 4270) et le laboratoire « Recherches transversales en musicologie » de Tours (EA 3252) ont organisé conjointement deux journées d’études sur le thème de « La première oeuvre », journées qui déboucheront sur un colloque commun en décembre 2011. Ce programme fait écho aux travaux du colloque international « Le grand âge et ses oeuvres ultimes (XVe-XXIe siècles) » organisé à Poitiers en décembre 2009.

1. LA PREMIÈRE OEUVRE : IDENTIFICATION, RECONNAISSANCE, RÉCEPTION. Lundi 6 décembre 2010, Université de Tours.

La première journée s’est intéressé à la première oeuvre (voire au premier chef d’oeuvre) reconnue et identifiée comme telle par le compositeur ou l’artiste, mais également par la critique, le public, et in fine par l’Histoire. Seront abordés les liens entretenus par cette oeuvre (ou groupe d’oeuvres) de jeunesse avec la production ultérieure de son créateur, parfois dénommée « période de la maturité », mais également la question essentielle des influences extérieures : celles transmises par l’entourage direct ou par la tradition et dont la première oeuvre peut offrir le reflet privilégié ou l’expression d’un dépassement inaugural.

2. LA PREMIÈRE OEUVRE : ÉMERGENCE DE L’IDENTITÉ CRÉATRICE. Jeudi 16 décembre 2010, Université de Poitiers, UFR Sciences humaines et Arts.

La seconde journée  a été consacrée à l’étude de l’émergence de l’identité créatrice des artistes (peintres, sculpteurs, architectes, graveurs, compositeurs et interprètes). On s’est intéressé aux facteurs et aux conditions de cet essor, au travail préparatoire, qu’il soit isolé, collectif, en atelier ou au sein d’une école, qui caractérise l’oeuvre de jeunesse et annonce l’apparition de la première oeuvre. On a étudié les facteurs susceptibles de favoriser cette émergence de l’identité créatrice, dans l’enseignement des maîtres comme dans le système d’évaluation des institutions, ainsi que les signes, repères ou indices permettant de détecter cette apparition. La question de la prise de conscience de ce moment par l’artiste lui-même comme par autrui est également à poser, ainsi que celle de la nuance entre première oeuvre et premier chef d’oeuvre. La première oeuvre n’est pas forcément une oeuvre de jeunesse. Un artiste d’âge mûr change parfois de manière, de style, de thème. Ces changements peuvent avoir des raisons multiples (changement de goût, de lieu de résidence, maladie…). Outre ces questions, il s’agissait d’interroger la pertinence de cette notion de première oeuvre en fonction des disciplines et des périodes concernées, moderne et contemporaine.

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