Appel à contribution pour Studiolo : désir

Appel à articles pour Studiolo no 14 – 2017

villa-mediciPubliée par l’Académie de France à Rome, Studiolo est une revue annuelle d’histoire de l’art.
Elle se compose de plusieurs rubriques : un dossier dont le thème change à chaque numéro, un varia qui contient des articles sans lien avec le thème annuel, une rubrique regards critiques qui regroupe des points de vue historiographiques et enfin les informations relatives aux activités scientifiques et patrimoniales de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis.
Tous les articles des différentes rubriques de Studiolo s’inscrivent dans une perspective italienne.

Dossier Studiolo 14 : Désir

En dépit de l’hostilité des défenseurs de la morale contre « le piège de la volupté charnelle » (saint Augustin), les artistes n’ont eu de cesse depuis la Renaissance de retranscrire dans la matière la sensualité du corps humain. Le modèle de l’Antiquité gréco-romaine imposait un monde de récits et d’images mettant en scène le désir et parfois le suscitant chez le spectateur. Le resurgissement à l’âge moderne de cet héritage créa alors une certaine tension entre la nudité admise de l’art classique et les pulsions de désir que ce dévoilement pouvait susciter. De l’image populaire au grand art, la création européenne a développé un goût pour l’érotisation du corps tout en entretenant un rapport complexe avec la nudité, comme l’a démontré par exemple Leo Steinberg dans l’image du Christ (1983).
L’aptitude à modeler un corps que ce soit en peinture ou dans la terre, avec la sanguine ou le burin, repose indubitablement sur la sensibilité de l’artiste. Et c’est cette sensibilité que ressent le spectateur lorsqu’il regarde attentivement les formes et les ombres. Le modelé renvoie au sens du toucher. La vision se fait tactile et la lumière devient une caresse.
Enfin, si l’œuvre d’art suscite un émoi, le seul fait même de convoiter ou de posséder l’œuvre semble s’appuyer sur les mêmes ressorts que la pulsion de désir. Le collectionnisme entretient un rapport amoureux avec l’objet d’art. Au xviie siècle, collectionner la peinture apparaissait comme un vice pour les prudes du temps.
La question du désir est ainsi à la fois très centrale dans la création artistique et régulièrement refoulée. Terre d’origine des vestiges antiques, siège de l’Église catholique, patrie de Michel-Ange et de Caravage, de Titien et de Bernin, l’Italie se place à la croisée de tous les enjeux de cette riche problématique.

Les articles peuvent être publiés en trois langues, français, italien et anglais, et doivent être inédits. Dans les rubriques dossier, varia et regards critiques, les articles doivent être compris entre 30 000 et 80 000 signes (espaces et notes comprises). Dans la rubrique informations, ils doivent être compris entre 10 000 et 50 000 signes.
Les œuvres reproduites doivent fournies par les auteurs et libres de droits.

Si un article est retenu par le comité de rédaction, les auteurs devront se charger de mettre en forme leur article selon les normes éditoriales (disponibles sur le site de l’Académie de France à Rome www.villamedici.it).
L’article doit être accompagné d’un résumé de 800 signes environ et d’une biographie de l’auteur de 800 signes également présentant ses fonctions, ses recherches en cours et ses publications récentes, et complété par son adresse électronique. Ce résumé et cette biographie sont transmis dans un document distinct.

Tous ces documents sont à envoyer par courriel, au format Word, à Jérôme Delaplanche, rédacteur en chef de la revue : jerome.delaplanche@villamedici.it

Remise des articles 28 février 2017, publication fin 2017

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