Traduire l’architecture (XVIIe-XIXe siècle)
Journée d’étude organisée par le Centre d’Histoire des Techniques et de l’Environnement (CDHTE, CNAM) et l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA)
Cette journée d’étude organisée le 15 décembre 2011 par le CDHTE et l’INHA fait suite à une première journée sur le même thème qui s’est tenue le 13 novembre 2010. Une troisième journée est prévue en septembre 2012. Ce cycle donnera lieu à une publication.
Organisateurs
Robert Carvais (CNRS, Université de Panthéon-Assas, ENSArchitecture Versailles)
Jean-Sébastien Cluzel (INHA)
Juliette Hernu-Bélaud (INHA)
Valérie Nègre (ENSArchitecture Paris-La Villette, CDHTE-CNAM)
Cette journée d’étude vise à rendre compte des déplacements qu’occasionnent les traductions de livres d’architecture, qu’elles soient linguistiques ou suscitées par l’adaptation d’ouvrages pour de nouveaux publics, notamment lors de rééditions. Le terme « traduction » est donc pris au sens large : comme une technique littéraire (traduire un texte d’une langue à l’autre) ou comme une pratique d’adaptation des textes et des images, d’une édition à une autre.
La période retenue débute au xviie siècle, après l’entreprise de collecte des savoirs que représente la Renaissance, au moment où s’opère une spécialisation des livres d’architecture ; elle s’achève à la veille de la Première guerre mondiale, lorsque des projets éditoriaux de plus en plus nombreux acquièrent une dimension internationale.
La traduction d’une langue à l’autre
La traduction d’un livre d’architecture peut occasionner des remaniements importants : transformation du texte et des figures, ajout de commentaires et de planches. La transposition de termes et de figures pose également des problèmes lorsque les objets, les actions ou les notions désignés n’ont pas d’équivalents directs. La traduction implique alors l’utilisation de nouveaux termes et de nouvelles définitions.
Il en va de même dans le domaine des techniques, où la mise en ordre par l’écrit de pratiques professionnelles se heurte, jusqu’au début du xixe siècle, à une langue des « arts » qui est loin d’être unifiée au sein d’une même nation. L’abondance de synonymes ou le défaut de dénominations, comme la diversité des savoir-faire qui s’expriment à travers des « manières » locales ou nationales posent des difficultés particulières aux traducteurs.
Au-delà de la langue
Comme en témoignent les catalogues de libraires, les rééditions, notamment celles des grands ouvrages de référence, donnent lieu à des actualisations qui peuvent correspondre à des transformations importantes du texte ou des figures. Ainsi note-t-on des variantes entre les exemplaires qui peuvent aller de simples modernisations de l’orthographe ou des formes littéraires à des changements plus importants qui affectent le sens, le contenu ou l’ordre de l’exposition, selon que l’on s’adresse à des spécialistes ou à un public plus large.
Dans tous les cas, se pose la question du statut et des motivations de ces « passeurs » que sont les traducteurs et de leur position d’auteurs « par procuration ». Il en va de même pour les imprimeurs, les libraires ou les éditeurs dont le rôle peut être déterminant.
Les communications pourront porter sur un traducteur, sur un ouvrage spécifique, ou sur des corpus de traductions définis par leur auteur, leur contexte ou leur thématique. Le cadre géographique n’étant pas limité à l’Europe, les propositions portant sur des traductions extra-européennes seront prises en compte.
Les dates à retenir
-Échéance pour la réception des propositions : mercredi 15 juin 2011.
-Échéance pour les acceptations : vendredi 1 juillet 2011.
-Déroulement de la journée d’étude : jeudi 15 décembre 2011 ; INHA – 2, rue Vivienne, 75002, Paris, France.
Envoi des propositions
Les propositions, d’une page maximum, seront accompagnées de quelques indications bio-bibliographiques. Elles sont à envoyer par e-mail à : jean-sebastien.cluzel@inha.fr
Translating Architecture (XVIIth-XIXth centuries)
A conference organised by the Centre for the History of Techniques and the Environment (CDHTE, CNAM) and the National Institute of Art History (INHA)
This conference, organised for December 15 2011 by the CDHTE and the INHA, follows an initial conference on the same theme that took place on November 13 2010. A third conference is planned for September 2012. The conference series will lead to a publication.
Organisers
Robert Carvais (CNRS, Panthéon-Assas University, ENSArchitecture Versailles)
Jean-Sébastien Cluzel (INHA)
Juliette Hernu-Bélaud (INHA)
Valérie Nègre (ENSArchitecture Paris-La Villette, CDHTE-CNAM)
This conference aims to clarify the displacements occurring in the translation of architectural books, whether linguistic or incited by the adaptation of works for new audiences, most notably in the publication of new editions. The term ‘translation’ is used here in a broad sense. It refers both to the literary technique (to translate a text from one language to another) and to the practice of adapting texts and images from one edition to another.
The period under consideration begins in the seventeenth century, following the accumulation of knowledge represented by the Renaissance, at the moment of specialization in architectural books. Our period ends at the dawn of World War I, at a time when an increasing number of publishing projects took on an international dimension.
Translation from one language to another
The translation of an architectural book can bring about important modifications, such as the transformation of text and illustrations and the addition of comments and plates. The transposition of terms and illustrations likewise presents problems when the designated objects, actions or notions have no direct equivalent. The translation thus necessitates the use of new terms and definitions.
The same can be said with regards to technical fields, where, until the early nineteenth century, the organization, in writing, of professional practices comes up against a language of the ‘arts’ that is far from uniform, even within a single nation. The abundance of synonyms, and the lack of denominations, along with the diversity of skills expressed through local or national customs present particularly difficult problems for translators.
Beyond language
As evidenced by booksellers’ catalogues, new editions, particularly of major works give rise to updates that can entail significant transformations of texts and illustrations. We thus notice variations between editions ranging from simple modernisations of spelling and literary forms to more significant changes affecting the meaning, content or order of presentation, all depending upon whether the work is addressed to specialists or to a more general public.
In any case, questions arise concerning the status and motivations of these ’transmitters’ –the translators– and of their role of authors ‘by proxy’. The same goes for printers, booksellers and publishers, who can play critical roles.
Papers may concern a translator, a specific work, or a body of translations defined by author, context or theme. As the geographical framework will not be limited to Europe, proposals concerning non-European translations will be considered.
Important dates:
-Deadline for proposals: Wednesday, June 15, 2011.
-Notification of acceptance: Friday, July 1, 2011.
-Conference: Thursday, December 15, 2011; INHA – 2, rue Vivienne, 75002, Paris, France.
Submission of proposals:
Proposals of a maximum length of one page should be accompanied by a selection of biographical and bibliographical references. They should be sent by email to: jean-sebastien.cluzel@inha.fr
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