Colloque : « De l’art et de la nature du paysage »

Le paysage, en dépit de ce que l’on pourrait croire, n’est pas l’œuvre de la nature. C’est un point de vue, une création esthétique, une œuvre de l’art. Il n’existe qu’à travers celui qui en prend conscience. Cela est si vrai qu’il est totalement absent des cultures symboliques de l’Egypte antique ou du Moyen-Age chrétien, par exemple. Le mot, même, n’en existe dans aucune langue européenne avant la fin du XVe siècle. Ni le mot, ni la chose. L’Extrême – Orient seul le connaît. Il apparaît en Occident  au temps de l’humanisme lorsque l’individu, prenant conscience de lui-même et des plaisirs profanes, devient spectateur de son environnement. C’est le spectateur qui fait le paysage comme c’est lui qui fait le tableau, dira Marcel Duchamp. Il n’y a pas d’œuvre sans le regard qui la contemple. De l’émotion des peintres flamands qui le découvrent à celle des artistes du Land Art qui l’affrontent où l’arpentent, il suit les variations de sa propre nature à travers un long parcours, du genre mineur où le cantonne d’abord l’Académie au XVIIe siècle à sa consécration au XIXe, avant de suivre ou de subir les chemins et les fractures des avant-gardes et de la modernité.
C’est dans le sillage de ce parcours, un des plus significatifs de l’expression de la sensibilité humaine, que ce colloque se propose de nous entraîner.
Ce colloque est le septième du cycle « L’histoire de l’art en question(s) » proposé au public depuis 2005.

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Source : http://www.latribunedelart.com/colloques-article002209.html

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