Hans Hartung et l’abstraction « Réalité autre, mais réalité quand même »
Colloque international
C’est en 1949, quatre ans après la fin de la guerre, que le neurologue et collectionneur d’art de Stuttgart Ottomar Domnick publie la première monographie (en trois langues) sur Hans Hartung (1904–1989), peintre et graveur jusque-là méconnu. Toutefois, dans sa contribution à ce même ouvrage, Madeleine Rousseau le caractérise déjà comme une figure déterminante pour l’histoire de l’abstraction, estimant qu’il a « inventé une nouvelle langue » forgée « par l’expérience de la réalité présente ». Que l’on pense à sa participation aux trois premières documenta ou au Grand Prix de peinture à la Biennale de Venise en 1960, Hans Hartung occupe une place significative dans l’histoire de l’art de la seconde moitié du XXe siècle. Il devient l’une des figures de proue de l’École de Paris et même, à lui seul, du modernisme européen d’après-guerre.
Presque trois décennies après sa mort, le colloque international « Hans Hartung et l’abstraction » se propose de renouveler le regard sur cet artiste allemand au passeport français, en réexaminant son oeuvre prolifique et sa biographie mouvementée à la lumière des recherches actuelles qui portent sur des aspects artistiques, historiques, économiques ou encore médiatiques. Favorisées par la réédition critique de l’autobiographie de l’artiste (Autoportrait, Presses du réel, décembre 2016) et préfigurées notamment par des séminaires avec des jeunes chercheur-e-s (aux Archives de la critique d’art et à la Fondation Hartung-Bergman), ces nouvelles perspectives de la recherche bénéficient surtout de la richesse des archives – parfois inédites – de l’artiste, conservées à la Fondation Hartung-Bergman à Antibes, ainsi que dans d’autres institutions françaises et européennes.
En centrant les débats sur Hans Hartung en tant qu’acteur d’une histoire de l’abstraction plus vaste, le colloque est également l’occasion de questionner les récits concomitants sur l’École de Paris et le devenir de l’abstraction, la circulation des réseaux et marchés, ainsi que les enjeux posés par les expositions et ateliers d’artiste.
Programme
Jeudi, 12 janvier 2017
9 h 30 – Accueil et introduction
Thomas Kirchner, Antje Kramer-Mallordy, Martin Schieder
Images et réceptions
Modération : Thomas Kirchner (DFK Paris)
10 h 00 – Hans Hartung et les poètes. Réseaux et intermédialité
Déborah Laks (DFK Paris)
10 h 40 – L’actualité de Hartung dans la presse sur l’art contemporain
des années 1970
Julie Sissia (Centre d’Histoire de Sciences Po Paris)
11 h 20 – Pause
11 h 40 – Hans Hartung und die Spaghetti von Lustucru.
Zur Karikatur der Abstraktion um 1960
Martin Schieder (Universität Leipzig)
12 h 20 – Vers une autre abstraction.
Hans Hartung et le cinéma moderniste
Pauline Mari (Paris-Sorbonne – Centre André Chastel)
13 h 00 – Déjeuner
Hartung dans l’histoire
Modération : Laurence Bertrand Dorléac (Sciences Po Paris)
14 h 30 – Hans Hartung, retours sur la guerre
Alexis Néviaski (Conservateur du Patrimoine – Ministère de la Défense)
15 h 10 – Hans Hartung, « patron des forces de l’univers »
selon Madeleine Rousseau
Lucia Piccioni (Académie de France à Rome – Villa Médicis)
15 h 50 – Pause
16 h 10 – Europäische Weitsicht oder städtischer Kleingeist?
Kontroversen um den ersten Rubenspreisträger Hans Hartung
Christian Spies (Goethe Universität Frankfurt am Main)
16 h 50 – « Mit sozialistischem Gruß » : Hartung et la RDA
Antje Kramer-Mallordy (Université Rennes 2)
17 h 30 – Fin de session
18 h 00 – Les archives audiovisuelles de la Fondation Hartung-Bergman.
Projection de films
Introduction : Thomas Schlesser (Fondation Hartung-Bergman,
École polytechnique)
Vendredi, 13 janvier 2017
Acteurs, réseaux, marchés
Modération : Éric de Chassey (Institut national d’histoire de l’art, Paris)
10 h 00 – Le voisinage le plus difficile à supporter :
Soulages et Hartung, c. 1948
Natalie Adamson (University of Saint Andrews)
10 h 40 – Der Künstler als Seismograph.
Hans Hartung und Werner Haftmann
Sabine Fastert (Ludwig-Maximilians Universität München)
11 h 20 – Pause
11 h 40- Fortune et infortune : Hartung et son marchand, 1962
Sophie Cras (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
12 h 20 – Les galeristes de Hans Hartung. Promouvoir, exposer et vendre
une œuvre plurielle
Julie Verlaine (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
13 h 00 – Déjeuner
Exposer l’abstraction
Modération : Fabrice Hergott (Musée d’Art moderne de la Ville de Paris)
14 h 30 – Hartung, l’atelier à l’œuvre
Pierre Wat (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
15 h 10 – Hartung : ce que disent les accrochages de ses expositions
Jean-Marc Poinsot (Université Rennes 2, Archives de la critique d’art)
15 h 50 – Pause
16 h 10 – S’exposer aux œuvres
Xavier Douroux (Consortium, Dijon)
17 h 30 – Discussion finale et clôture du colloque
Comité scientifique :
Thomas Kirchner (DFK Paris)
Antje Kramer-Mallordy (Université Rennes 2)
Martin Schieder (Universität Leipzig)
Coordination scientifique :
Déborah Laks (DFK Paris)
Partenaires :
Archives de la critique d’art, Rennes
EA 1279 Histoire et critique des arts, Université Rennes 2
Universität Leipzig
Avec le généreux soutien de la Fondation Hartung-Bergman
Deutsches Forum für Kunstgeschichte
Centre allemand d’histoire de l’art Paris
Hôtel Lully
45, rue des Petits Champs
F-75001 Paris
Tel. +33 (0)1 42 60 67 82
Fax +33 (0)1 42 60 67 83
info@dfk-paris.org
https://dfk-paris.org/fr/event/hans-hartung-et-labstraction-1583.html
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