Colloque : « Interpréter : théories et pratiques en questions »

Capture d’écran 2014-09-16 à 09.44.32La question de l’interprétation gît au cœur de toute activité humaine car elle met en jeu à la fois perception et spéculation à propos de signes. L’acte interprétatif intervenant de façon cruciale dans l’intelligibilité que nous conférons aux objets, mais également aux événements, nous y sommes, de fait, confrontés quotidiennement. Dans la continuité de notre précédent colloque sur La Description, nous souhaitons prolonger notre questionnement en examinant ici à la fois les différents modes d’interprétation, les procédures qu’ils convoquent et in fine, ce que nous interprétons.

La question de l’interprétation gît au cœur de toute activité humaine car elle met en jeu à la fois perception et spéculation à propos de signes. L’acte interprétatif intervenant de façon cruciale dans l’intelligibilité que nous conférons aux objets, mais également aux événements, nous  y sommes, de fait, confrontés quotidiennement.

Dans la continuité de notre précédent colloque sur La Description, nous souhaitons prolonger notre questionnement en examinant ici à la fois les différents modes d’interprétation, les procédures qu’ils convoquent et in fine, ce que nous interprétons.

La traduction littéraire, le jeu dramatique, l’exécution d’une pièce musicale, un diagnostic médical, une étude statistique ou encore des résultats de mesures astrophysiques : tout cela peut-il faire l’objet d’une interprétation et, si tel est le cas, peut-on alors en admettre la plurivocité ? En effet, une interprétation « objective » est-elle réellement envisageable ou devons-nous admettre son inévitable subjectivité ?

Les travaux d’Umberto Eco et, à travers eux, le retentissement de l’œuvre sémiotique de Charles Sanders Peirce ont permis de dégager la spécificité des procédures interprétatives mettant en jeu l’action conjointe de l’interprète et de l’interprétant (sens affecté au signe). Concevant l’action de l’interprète comme un processus dynamique, les sémiotiques anglo-saxonne et française ont fourni des outils utiles à la compréhension de ces mécanismes générateurs de sens. Car interpréter, n’est-ce pas avant tout procéder à la construction d’une signification ?

Au delà de ces aspects fondateurs pour les sciences humaines, de nombreux champs disciplinaires font appel à diverses formes interprétatives : les domaines littéraires comme les sciences dites « dures » ou le droit, la sociologie comme l’anthropologie ou la psychopathologie, mais aussi l’histoire, l’histoire de l’art et l’archéologie.

Programme

Lundi 6 octobre 2014

09h30 : Accueil en MSH

10h00 : Introduction,Viviane Huys

  • 10h30 : Rémi Clot-Goudard, Professeur agrégé, docteur en philosophie, laboratoire PLC, Grenoble II, « Compréhension et interprétation des actions humaines »
  • 11h15 : Muriel Van Vliet, CEPA, Paris I-Sorbonne,  « L’interprétation comme parcours sensible : de la phénoménologie de la perception de Merleau-Ponty à l’anthropologie selon Tim Ingold »

12h : Discussions

12h30 : Pause déjeuner

  • 14h : Catherine Muller, LIDILEM, Grenoble III,  « La reconnaissance d’analogies, fondement de l’acte interprétatif »
  • 14h45 : Bruno Trentini, UMR ACTE, Paris I-CNRS,  « L’interprétation des œuvres d’art : quand les processus cognitifs fondent l’expérience esthétique »

15h30 : Pause

  • 16h : Viviane Huys, MICA, Bordeaux III, « Subjectivité et recherche scientifique : le chercheur comme interprète »

16h45 : Discussions

Mardi 7 octobre 2014

09h00 : Accueil en MSH

  • 9h30 : Michel Fattal, Maître de conférences (HDR) en philosophie ancienne et médiévale, Centre de Recherche Philosophie, Langage et Cognition, Université de Grenoble II, « L’herméneutique et l’exégèse chez Plotin. Théorie et pratique de l’exégèse de Platon dans les Ennéades »
  • 10h15 : Caroline Levisse, Docteur en histoire de l’art, Paris VIII,  « Limites et potentiels de l’ “ouverture” de l’œuvre. Etudes des interprétations religieuses, chrétiennes, spirituelles d’œuvres d’art séculières »

11h00 : Pause

  • 11h15 : Pier Luigi Basso Fossali, Professeur en sémiotique, Université Lyon II, « Les espaces de signification de l’œuvre d’art : interconnexions méthodologiques »

12h00 : Discussions

12h30 : Pause déjeuner

  • 14h00 : Thomas Morisset, EnsadLab (Ecole Nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris), « De l’interprétation à l’appropriation dans les jeux vidéos »
  • 14h45 : Michel Douryang Domga, Université de Maroua, Cameroun,  « Le processus de construction de l’interprétant dans le différend territorial et frontalier entre le Cameroun et le Nigéria : aspects politiques et juridiques »

15h30 : Discussions

16h : Pause

16h30 : Conclusion Rémi Clot-Goudard, Professeur agrégé, docteur en philosophie, laboratoire PLC, Grenoble II.

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