Colloques internationaux : « Identité et mémoire : l’évêque, l’image et la mort »

La Section d’Histoire de l’Art de l’Université de Lausanne et le Domaine d’Études Histoire de l’Art / Archéologie (chaire d’Archéologie paléochrétienne et byzantine) de l’Université de Fribourg organisent – pour l’année académique 2011-2012 – une série de trois colloques internationaux (3e Cycle des Lettres) sur le thème de « Identité et mémoire : l’évêque, l’image et la mort ».
Les trois rencontres suivront un axe chronologique allant de l’époque paléochrétienne jusqu’à la fin du moyen âge. Avec cette série, nous souhaitons ouvrir des perspectives sur des phénomènes de longue durée en étudiant différents exemples et medias selon des approches diverses (histoire, histoire de l’art, liturgie, épigraphie, archéologie), en visant à couvrir toute l’Europe occidentale et le monde byzantin. Si l’art funéraire a reçu beaucoup d’attention ces dernières décennies, l’attention de la recherche s’est surtout penchée sur le domaine seigneurial et princier. Par contre, la figure de l’évêque reste encore dans l’ombre malgré l’importance de ce personnage dans la vie politique, spirituelle, culturelle, sociale ainsi que dans l’imaginaire de la chrétienté médiévale. De plus, les études se sont souvent concentrées sur des périodes historiques limitées en ne privilégiant souvent qu’une seule technique artistique.
Le fil rouge de la réflexion sera la figure de l’évêque défunt, en tant qu’objet de constructions identitaires ou mémorielles, au sein de communautés variées, tour à tour diocésaines, monastiques ou civiques. L’image, la sépulture et le corps même se dessinent d’ores et déjà comme des enjeux cruciaux dans la définition de la figure de l’évêque et partant comme des pivots privilégiés pour l’analyse. À l’intérieur de ce cadre, plusieurs questions peuvent être posées. Sans souhaiter dresser une liste exhaustive, on pourra s’interroger sur l’autorité de l’évêque, en abordant les problèmes souvent imbriqués de la légitimation du pouvoir épiscopal, de la définition d’une tradition et de la revendication d’un prestige. On pourra aussi questionner l’éclipse relative de l’image des ordinaires diocésains pendant le haut Moyen Âge, justement à une époque où ces mêmes grands ecclésiastiques jouent un rôle primordial dans la gestion du pouvoir et dans la commande artistique. Il serait aussi intéressant d’observer comment se dessine le rapport entre les individus et la dignité qui est la leur, par exemple, par le biais du portrait.
Les trois blocs de conférences suivront grosso modo un ordre chronologique
– 17-19 octobre 2011 (IIIe – VIIIe s.) ;
– 28-30 novembre 2011 (VIIIe – XIIIe s.) ;
– 19-21 mars 2012 (XIIIe – XVe s.).
Les propositions (une page maximum), accompagnées d’un CV abrégé, sont à envoyer jusqu’au 30 avril 2011 dans un des langues principales de la discipline (anglais, français, italien ou en allemand) à Nicolas.Bock@unil.ch ou Ivan.Foletti@unil.ch.

La publication des actes est envisagée. Pour toute question ultérieure, veuillez vous adresser aux organisateurs des colloques:
Nicolas Bock, Section d’histoire de l’art, UNIL – ++41.21. 692.29.15
Ivan Foletti, Section d’histoire de l’art, UNIL – ++41.21. 692.30.17
Michele Tomasi, Section d’histoire de l’art, UNIL – ++41.21. 692.30.12
Jean-Michel Spieser, Chaire d’Archéologie paléochrétienne et byzantine,
UNIFri – ++41.26. 300.79.20

Source : http://arthist.net/archive/1161

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