Conférence du GRHAM : « Prendre vision : Samuel Beckett et l’image » par Xavier Vert (4 novembre, Paris).

Conférence du GRHAM : « Prendre vision : Samuel Beckett et l’image » par Xavier Vert (4 novembre, Paris)

Type : Conférence.
Date et horaire : 4 novembre 2021 à 19h.
Lieu : Paris, Institut National d’Histoire de l’Art, salle Vasari.
Pour tout renseignement : asso.grham@gmail.com

Si les études récentes et moins récentes ont taillé une grande part à l’esthétique de Beckett comme à son attachement aux arts visuels, il reste encore à s’interroger depuis le texte beckettien sur la nature de ce faire, sur le procès de faire, quand il y va d’image, ou encore d’images d’images, trouveraient-elles naissance dans la mémoire et vie dans le cours d’une prose si souverainement visuelle, si passionnément vouée à prendre vision et à faire de l’œil – « rouge comme des charbons ardents » à force d’essayer voir dira l’innommable  –, le lieu d’une intensité sans corps, sa fixité. C’est ce que l’on se propose ici d’observer, l’image dans la conception et l’usage qui furent ceux de Samuel Beckett, formés au rythme d’une œuvre qui n’est pas moins œuvre du voir qu’œuvre du dire, pour ne parler que de prose. L’image, et d’abord l’imagination, faculté sensible suspecte à la pensée conceptuelle, cette folle du logis, y est partout au travail « dans le même noir chimérique que ses autres chimères », fût-elle compagnie fantomatique de l’être, cet imaginant, fût-elle morte et encore suscitée – Imagination morte imaginez (1967) –, cependant que même immatérielle, même réminiscence, l’image se fait – « à présent c’est fait j’ai fait l’image » sont les mots sur lesquels s’achève l’unique phrase du texte éponyme, L’image (1988).

Xavier Vert est diplômé de l’EHESS, docteur en histoire de l’art, chercheur associé au CETHA (EHESS) et professeur à l’École Supérieure des Beaux Arts de Nantes Métropole. Ses travaux portent principalement sur la Renaissance et la période moderne. Il est aussi l’auteur d’un essai, La ricotta de Pier Paolo Pasolini (Lyon, Aléas Editions, 2011) et a publié L’adresse du portrait : Bernini et la caricature (Éditions Ars 1:1, Paris, 2014). Il a également organisé avec Giovanni Careri l’exposition Louis Marin, le pouvoir dans ses représentations (Galerie Colbert/ INHA, 26 mai- 26 juillet 2008) et a co-édité un recueil de textes de Louis Marin : Événements de contemporanéité et autres écrits sur l’art du XXe siècle, aux Presses du Réel (2021).

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