Conférence : « Est-il possible de décoloniser l’histoire de l’art ? Quelques perspectives d’Amérique latine » (20 avril 2021)

Conférence : « Est-il possible de décoloniser l’histoire de l’art ? Quelques perspectives d’Amérique latine » (20 avril 2021)

Présentation du cycle de conférences :

Ce cycle de conférence propose une série de croisements entre les thématiques du Centre allemand d’histoire de l’art (DFK Paris), comme l’architecture, la transculturalité, l’art et les sciences politiques et les arts numériques avec des questionnements proprement latino-américains. Il s’agit alors de faire dialoguer ces grands axes de recherche de l’institut avec les différents thèmes liés à l’histoire de l’art d’Amérique latine, passée et présente. Cette manifestation s’inscrit dans l’axe de recherche « Travelling Art Histories. Réseaux transrégionaux entre l’Amérique latine et l’Europe » lancé par Lena Bader et Thomas Kirchner.

Conception : Laura Karp Lugo (Université de Lorraine), Elodie Vaudry (Centre allemand d’histoire de l’art, DFK Paris)

Est-il possible de décoloniser l’histoire de l’art ? Quelques perspectives d’Amérique latine.

Cette présentation part d’une interrogation. En partant du principe que l’étymologie du mot « curacao » vient du latin curare, qui signifie  » prendre soin « , et qu’il s’agit d’une pratique générée par le développement de collections et d’institutions en Occident, serait-il possible de penser au parcours étymologique du sens indigène sud-américain du curare :  » un extrait végétal qui provoque l’ivresse ou immobilise l’ennemi  » ? Serait-il possible de comprendre la pratique curatoriale comme une force critique qui traverse différents champs et temporalités, reconfigurant les structures sociales, en plus des concepts et modèles générés dans des contextes hégémoniques ? L’utilisation conceptuelle des théories postcoloniales et décoloniales est déjà très répandue dans le monde de l’art international. Mais dans quelle mesure ces cadres théoriques transforment-ils réellement les pratiques curatoriales de manière structurelle ? Dans cette présentation, nous discuterons de quelques projets curatoriaux institutionnels et indépendants de ces dernières années au Brésil. S’agit-il d’exemples d’instrumentalisation de lignes directrices antiracistes et anticoloniales ou d’une réelle transformation des structures institutionnelles ?

Cristiana Tejo

Cristiana Tejo est titulaire d’un doctorat en sociologie de l’UFPE (Universidade Federal de Pernambuco) et chercheuse au sein du groupe de recherche en études de l’art contemporain de l’institut d’histoire de l’art de l’Université Nova de Lisbonne. Elle travaille sur le projet : « Artistes et éducation radicale en Amérique latine : 1960-1970 ». Elle a été coordinatrice générale de la formation et de la diffusion culturelle à FUNDAJ et conservatrice des arts dans la même institution. Elle a été co-commissaire du 32e Panorama de l’art brésilien (2011), directrice du Musée d’art moderne de Recife (2007-2008) et conservatrice de Rumos Visual Arts à Itaú Cultural (2005-2006). Ses recherches portent sur les féminismes, la colonialité et l’éducation dans le monde de l’art. Elle a participé à plusieurs publications, dont Cities of Arrival – Migrant Artists and New Metropolitan Topographies in the 20th Century (org. Dogramaci Burcu, ed. Leuven University Press, 2020) ; Teresa Burga : Allegorical Structures (org. Heike Munder, ed. JRP | Ringer, 2018) et Resistance Performed : an anthology on aesthetic strategies under repressive regimes in Latin America (org. Heike Munder, ed. JRP | Ringer, 2016). Elle est co-organisatrice avec Monica Esmanhotto, Daniele Abrahamsson du Guide des artistes visuels : insertion et internationalisation (MinC / UNESCO, 2018).

Modératrice : Natalia de la Rosa, chercheuse postdoctorale à l’Institut de Recherches Philologiques 2020-2021, Coordination des sciences humaines de l’UNAM, Mexique.

 20 avril 2021 / 15h (CET), Zoom

Enregistrement Zoom :

https://dfk-paris-org.zoom.us/webinar/register/WN_aVIfMAilTimExEFKN_Lb_w

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